Le Père Noël placera des millions d’iPhone 5, d’iPad, de Galaxy Note et de Galaxy Tabs sous le sapin # Bestof

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 16 décembre 2012 à 13h40

Comme le prévoyait déjà l'institut GFK pour la France (lire ici), le cadeau de Noël de référence à Noël sera bien cette année un smartphone ou une tablette. Et Apple devrait être le principal bénéficiaire de cet engouement avec ses deux produits phares, l'iPhone 5 et l'iPad / iPad mini.

Sur l'ensemble de l'année 2012, Apple pourrait ainsi avoir vendu plus de 100 millions d'iPad, occupant entre 50 et 60 % de part de marché, en volume. Et, même si depuis quelques jours, la grande distribution propose des promotions exceptionnelles sur des tablettes Androïd 4.0 dont les premières peuvent démarrer à 69 euros (chez Carrefour, Leclerc Auchan), c'est bien Apple le grand gagnant du marché des tablettes, en valeur et en marge. Le premier iPad (mini) démarre à 349 euros, soit cinq fois plus que la première tablette Androïd de taille équivalente. Côté marge, Apple tourne à 60 % en moyenne, quand on a du mal à imaginer qu'il reste beaucoup de marge au fabricant d'une tablette à 69 euros, TVA, marge du distributeur, et prix des composants incompressibles exclus. peut-être une poignée d'euros, 10 %, tout au plus...

Noël devrait aussi être "iPhone". Le dernier trimestre 2012 devrait voir Apple approcher le seuil des 50 millions d'iPhone vendus, contre 37 millions vendus au dernier trimestre 2011. En tout, Apple aura vendu 130 millions d'iPhone en 2012, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2011. La croissance organique du marché (il se vend de plus en plus de smartphones en général, désormais plus que de téléphones classiques) et l'arrivée d'un nouveau produit, l'iPhone 5, sont responsables de ce succès d'Apple. l'iPhone 3GS en fin de vie a apporté encore quelques millions de nouveaux utilisateurs d'iPhone à Apple, mais c'est surtout l'existence de 3 modèles à des prix bien différents pour des designs quasi identiques qui consacre l'iPhone. L'iPhone 4, qui sert d'entrée de gamme désormais, est accessible dès 229 euros, suivi par l'iPhone 4S, à 349 euros, et enfin l'iPhone 5, qui démarre à 549 euros.

Certes, Samsung dépasse désormais largement en volume Apple. Meme si l'entreprise coréenne ne communique pas officiellement ses chiffres de vente ou tout au moins partiellement, il est probable que Samsung puisse prétendre avoir atteint le seuil des 200 millions de smartphones vendus en 2012, en additionnant les smartphones aux systèmes d'exploitation Android et les entrées de gamme sous Bada, le système d'exploitation "maison". Au troisième trimestre, d'après l'institut IDC, Samsung avait vendu 56,3 millions de smartphones, on peut envisager que les ventes de Noël atteignent les 80 millions d'unités. Mais là encore, Apple tire son épingle du jeu : ses produits lui rapportent largement plus que ceux de ses concurrents. Apple truste plus de 60 % des bénéfices du secteur des téléphones, sur le marché des smartphones, sachant qu'il est absent du marché des téléphones classiques qui représentent le gros des ventes de ses concurrents, mais tirent leurs marges drastiquement vers le bas.

Le succès des ventes d'iPhone et d'iPad annonce un autre succès : celui de l'App Store, qui reste, et de loin, la boutique d'applications la plus puissante du marché. Le chiffre d'affaire de l'App Store est 5 fois supérieur à celui de son principal concurrent, Google Play. Les propriétaires d'iPhone et d'iPad sont 12 fois plus dépensiers que leurs homologues sur smartphones et tablettes Android, ce qui continue à dissuader les éditeurs d'applications d'y investir massivement, faute de rentabilité assurée au bout.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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