Volkswagen n'est pas sorti de l'ornière. Alors que la poussière du dieselgate commençait à retomber doucement, la Commission européenne se rappelle au bon souvenir du constructeur allemand.
Bruxelles estime en effet que le groupe automobile a enfreint deux directives européennes : Volkswagen a triché sur les émissions polluantes de ses véhicules, dont les moteurs ont été modifiés pour passer sans encombres les tests anti-pollution. Et l'entreprise s'est rendu coupable d'infraction sur le règlement communautaire concernant les ventes et les garanties. Ces règles ont été violées dans une vingtaine d'État membres de l'UE.
La Commission européenne met la pression
Vera Jourova, la commissaire européenne à la Protection des consommateurs, estime que Volkswagen ne peut se soustraire à ses obligations. La Commission n'a aucun pouvoir de sanction, mais elle peut pousse les États à prendre leurs responsabilités à agir. Bruxelles aimerait que l'entreprise dédommage les conducteurs lésés. Il faut dire que Volkswagen s'est montré plus souple avec les États-Unis, en acceptant de débourser des milliards de dollars pour dédommager les consommateurs.
Volkswagen plus généreux aux États-Unis
En Europe, rien de tout cela : la société a mis en place un programme de rappel des véhicules, sans rien allouer aux conducteurs. Il s'est vendu en Europe 8,5 millions de véhicules défectueux. Pour le moment, Volkswagen s'en tient à un silence prudent. Mais les États, et les consommateurs, pourraient prendre la balle au bond.