Les spécialistes s’y attendaient mais le succès reste assez étonnant : le groupe de Wolfsburg, le constructeur automobile allemand Volkswagen, a détrôné en 2016 son concurrent japonais Toyota pour lui voler la couronne de premier constructeur mondial. Un succès que le groupe a obtenue malgré le scandale du DieselGate et même en avance sur ses objectifs.
2015 et 2016 deux années lourdes pour Volkswagen
En septembre 2015 ce fut la catastrophe : Volkswagen est accusé par les autorités américaines d’avoir installé un logiciel truquer sur ses moteurs pour les faire paraître moins polluants. En quelques jours le groupe perd 40 % de sa capitalisation boursière et le scandale se répand comme une traînée de poudre : de 500 000 aux Etats-Unis, le nombre de véhicules touchés par le scandale explose et atteint 11 millions partout dans le monde pour le seul constructeur allemand.
2016, c’est l’année des chèques : alors que les autorités du monde entier enquêtent sur Volkswagen, ses marques et d’autres groupes de l’industrie automobile, le géant de Wolfsburg sort le chéquier. Pour clore les enquêtes aux Etats-Unis il accepte de débourser plus de 20 milliards de dollars. Et la facture n’est pas totalement payée : plusieurs autorités nationales attendent de présenter la leur.
Et pourtant les ventes de Volkswagen augmentent
Tout laissait croire que Volkswagen allait voir ses ventes s’écrouler après le scandale : les clients se sentaient désabusés, l’image de Volkswagen était entachée, les accusations et les condamnations en série ne permettaient pas de redorer l’image du groupe et pourtant…
Grâce, entre autres, à des offres extrêmement agressives Volkswagen a réussi : le groupe a vendu 10,3 millions de véhicules avec ses douze marques, soit 120 000 de plus que son principal concurrent : Toyota. Avec « seulement » 10,18 millions de véhicules vendus, le premier constructeur mondial en 2015 e le premier à avoir passé le cap des 10 millions de véhicules écoulés en a un an doit céder sa couronne.
La hausse des ventes chez Volkswagen, +3,8 % en un an, permet au groupe de réclamer la couronne de premier constructeur mondial en avance sur son planning : en 2011, alors que General Motors était numéro 1 et Toyota numéro 2, Volkswagen ambitionnait de devenir le leader à l’horizon de 2018.