Malgré ses nouveautés présentées au Salon Mondial de l'Auto de Paris 2016, dont le concept car I.D. 100 % électrique et autonome censé entrer en production vers 2020, le groupe au centre du scandale du DieselGate a dû faire les comptes. La chute de sa valeur boursière, le coût des réparations pour 11 millions de véhicules dans le monde, le coût des amendes et l'image écornée auprès des consommateurs vont l'obliger à écumer dans ses équipes. Et on ne parle pas de quelques centaines de postes.
Volkswagen se résout à supprimer des emplois mais...
Dès l'explosion du scandale, le géant allemand de l'industrie automobile avait promis une chose : le DieselGate n'aurait aucun impact sur l'emploi. La puissance des syndicats allemands, de toute manière, ne lui auraient pas permis de compenser les pertes sur le dos des salariés en supprimant à tout va des postes partout dans le monde, surtout en Allemagne. Finalement, le groupe semble avoir dû se résoudre à penser aux licenciements.
Mais Volkswagen ne compte pas revenir sur la parole donnée alors que son image est déjà fortement écornée auprès du public, autant en Allemagne qu'ailleurs. Pour réduire ses coûts le géant de Wolfsburg prépare donc un plan de suppression d'emplois lissé par des départs anticipés à la retraite. De quoi mettre d'accord tout le monde : les syndicats, qui ne voulaient pas de casse sociale, et l'entreprise qui veut supprimer des effectifs.
25 000 départs en pré-retraite en Allemagne
Le journal Handelsblatt, qui dévoile le plan de Volkswagen mercredi 12 octobre 2016, précise que Volkswagen va supprimer 25 000 postes en Allemagne. Le plan de départs à la retraite anticipés sans remplacement va durer 10 ans, jusqu'en 2026. D'ici là, Volkswagen se sera séparé de 20 % de ses effectifs en Allemagne.
25 000 postes, ce n'est pas énorme par rapport aux plus de 600 000 employés que le groupe a partout dans le monde. Mais ce plan de départs anticipés à la retraite ne concerne que les emplois en Allemagne. Le groupe n'a, pour l'instant, annoncé aucun plan de suppression d'emplois pour ses équipes réparties dans le monde.