Yahoo n’a pas réussi à remonter la pente dans laquelle le géant d’Internet a glissé depuis l’arrivée, entre autres, de la suprématie de Google. Marisa Mayer, devenue PDG pour redresser la barre, n’a pas atteint ses objectifs et Yahoo a décidé de faire un choix drastique : se vendre. Le groupe a l’intention de vendre son coeur de métier, les activités Internet, et c’est l’opérateur américain Verizon qui les reprendra.
Yahoo se vend sur fond de piratages massifs
La vente de Yahoo à Verizon n’a pas été de tout repos : alors que les deux entreprises semblaient avoir atteint un accord de près de 4,8 milliards de dollars pour que Verizon reprenne les activités Internet de Yahoo, en particulier ses comptes mail et ses portails Internet, voilà que l’on découvre que Yahoo a subi deux piratages parmi les plus gros de l’histoire. Plusieurs milliards de comptes seraient dans la nature selon les experts informatiques.
De tels piratages ont conduit Verizon à tenter de demander une ristourne de près d’un milliard de dollars sur le prix d’achat, ristourne dont on ne sait pas encore si elle sera d’actualité ou pas. Mais, surtout, les piratages ont entraîné des enquêtes de la part des autorités et du gouvernement.
Un retard annoncé sur la vente de Yahoo
Lors de la publication de ses résultats trimestriels, lundi 23 janvier 2017, Yahoo a déclaré que, désormais, le groupe vise le deuxième trimestre 2017 pour finaliser la vente avec Verizon, soit un trimestre plus tard que précédemment annoncé. Une fois la vente conclue, Yahoo changera de structure et deviendra un fonds d’investissement, Altaba, qui capitalisera sur les 15 % de capital que Yahoo détient du géant du e-commerce chinois AliBaba.
Ce retard n’a pas été expliqué par Yahoo. Le géant a tout de même battu le consensus avec un chiffre d’affaires pour le quatrième trimestre 2016 en hausse à 1,47 milliard de dollars et un revenu net en hausse de 51 % à 324 millions de dollars.
Plusieurs enquêtes sont ouvertes concernant ces piratages et ce pourraient être ces enquêtes qui sont la cause du retard, ainsi que des problématiques plus inhérentes à l’acquisition.