Le nucléaire repart de plus belle ! Après de nombreux dysfonctionnements par le passé, le parc produit à nouveau à plein régime. Au point qu’en 2024, la France a établi un record : 95 % de son électricité était produite de façon décarbonée.
Nucléaire : la France établit un record d’électricité décarbonée en 2024

Le nucléaire tourne à plein régime
Le paysage énergétique français en 2024 est marqué par un exploit sans précédent : pour la première fois, la production d’électricité décarbonée atteint 95 % du total, consolidant ainsi la France comme leader mondial de la transition énergétique. Ce chiffre a été révélé par le Réseau de Transport d’Électricité (RTE). Ce dernier illustre l’impact crucial du nucléaire et des énergies renouvelables dans cette transformation.
Avec 536 TWh d’électricité produite sur l’année, la quasi-totalité de l’électricité française provient désormais de sources bas carbone. Ce record repose sur un équilibre entre le nucléaire, représentant 67 % du mix énergétique, et les énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire et biomasse), qui en assurent 28 %. Ce résultat souligne l’efficacité du modèle énergétique français, en dépit des défis climatiques mondiaux.
Le rôle central du nucléaire est indéniable dans ce succès. Avec une production stable et continue, il constitue la colonne vertébrale de l’approvisionnement énergétique français. À titre de comparaison, l’Allemagne, qui a mis un terme à son usage du nucléaire en 2024, atteint seulement 59 % d’électricité bas carbone, entièrement assurée par les renouvelables. Au Royaume-Uni, malgré la fermeture de la dernière centrale à charbon, la proportion bas carbone atteint 58 %, avec seulement 13 % d’origine nucléaire.
Une trajectoire exemplaire mais des défis à venir
En 2024, la France enregistre un niveau historiquement bas d’énergie produite à partir de charbon, de fioul ou de gaz, marquant une étape significative dans la lutte contre les émissions de CO₂. Les centrales à charbon, qui devraient disparaître d’ici 2027, incarnent cette avancée vers une neutralité carbone visée pour 2050.
Cependant, des secteurs clés, comme l’industrie et le transport, restent largement dépendants des énergies fossiles. Aujourd’hui encore, 60 % de l’énergie nécessaire pour ces secteurs repose sur ces combustibles polluants.