Pouvoir d’achat : hausse en 2024 mais pas grâce au travail

Une petite hausse du pouvoir d’achat des Français en 2024

Selon les prévisions de l'OFCE publiées le 15 février 2024, le pouvoir d'achat devrait connaître une progression modeste de 1% en 2024, ce qui représente une augmentation moyenne de 380 euros par unité de consommation. Cette amélioration serait principalement due à la revalorisation des retraites et à l'augmentation des revenus du patrimoine, tels que l'immobilier et les intérêts de l'épargne. Et donc pas à la hausse des salaires.

En effet, selon l’OFCE, les Français devraient connaître en 2024 une baisse de 40 euros des revenus de leur travail… alors que les salaires augmenteraient de 0,8%.

Quelle évolution pour le pouvoir d'achat ?

L'année 2024 s'annonce comme un tournant, avec une augmentation des revenus du patrimoine estimée à 190 euros et une hausse des prestations sociales de 250 euros, notamment grâce à une indexation des retraites de 5,3%, potentiellement supérieure à l'inflation prévue.

Malgré ces ajustements, le pouvoir d'achat fin 2024 devrait se situer à 2,6 points au-dessus de son niveau de fin 2019, estime l'OFCE

Le pouvoir d'achat des plus riches a grimpé

L'OFCE met en lumière les dynamiques variées des sources de revenus au cours des dernières années, marquées par la pandémie de Covid-19 et la crise énergétique et inflationniste. Durant la période Covid (2019-2021), le pouvoir d'achat a bénéficié d'une augmentation annuelle de 350 euros par unité de consommation, grâce notamment aux prestations sociales.

Entre 2021 et 2023, le pouvoir d'achat a augmenté très légèrement pour les plus pauvres (les 10% les moins favorisés) de 0,3% par an. Mais la grande majorité des ménages, ceux appartenant aux déciles 2 à 7 qui représentent 60% de la population, le pouvoir d’achat a baissé de 0,3% à 0,8% selon les profils, explique l’OFCE.

Sans surprise, les plus riches sont les plus privilégiés avec un pouvoir d’achat qui, au contraire, a grimpé de 0,9% pour les ménages du 9e décile et même de 1,2% pour les 10% les plus riches des Français.