Réforme des retraites : prévision de grève pour les vacances d’hiver ?

Une grève pour les vacances d'hiver, en opposition à la réforme des retraites

La réforme des retraites soulève une opposition importante. Un front intersyndical se dresse, la manifestation et la grève du jeudi 19 janvier 2023 en ont été la preuve. Mais la réponse du gouvernement n’est pas tout à fait celle attendue. 2 millions de manifestants, selon les syndicats, ont pourtant exprimé le désaccord général avec le projet de loi. Pas de quoi intimider le gouvernement qui répond par une volonté de pédagogie pour mieux expliquer le projet de loi aux Français, faisant par là même une preuve de détermination pour la suite du débat politique.

Mais de la détermination, grévistes et manifestants en ont également. Et certains évoquent l’idée de porter plus loin encore la mobilisation. C’est le cas de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Interrogé sur Le Grand Jury sur la suite de la mobilisation, il y évoque la possibilité d’une grève pendant la période des vacances d’hiver. « À partir du moment où le gouvernement s'entête sur ce qui fait conflit, il y a possibilité de journées d’action pendant les vacances ».

Manifestations, mobilisations et blocages éventuels pour le départ en congés

Une nouvelle journée de grève est déjà prévue pour le mardi 31 janvier 2023. Mais de nouveaux blocages pourraient avoir lieu à partir du 4 février 2023, jour de départ en congés de la zone A. Les Français ont encore en mémoire les grèves SNCF de décembre 2022, qui avaient empêché de nombreux citoyens de se rendre dans leurs familles pour les fêtes. L’enjeu est moindre pour des vacances d’hiver qui concernent moins de personnes.

L’intention n’en reste pas moins de générer suffisamment de mouvement pour faire revenir le gouvernement sur certaines dispositions prévues dans le texte de loi, telles que le report du délai d’âge légal de départ ou les 43 annuités. Mais les membres du gouvernement ne semblent pas exprimer la moindre intention de recul ou de reconsidération. Ils évoquent plutôt la nécessité de la réforme pour « sauver le système de retraites » comme le rappelait la Première ministre Élisabeth Borne.