Immobilier : les taux sont encore trop élevés

La crise de l’immobilier se prolonge. La FNAIM fait une nouvelle fois part de ses inquiétudes pour l’avenir du secteur. Les agences immobilières sont de plus en plus à mettre la clé sous la porte.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 14 juin 2024 à 14h00
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Immobilier : les taux sont encore trop élevés - © Economie Matin
112%La FNAIM est de plus en plus inquiète quant à la situation du secteur immobilier.

La crise de l’immobilier se poursuit

À la fin du premier semestre 2024, le marché immobilier français se trouve toujours dans une situation alarmante. Le volume des transactions immobilières continue de chuter, enregistrant une baisse de 23% à fin mars 2024 par rapport à l'année précédente. Ce déclin, généralisé sur l'ensemble du territoire métropolitain, se traduit par seulement 822 000 actes de vente signés en un an, contre 869 000 en décembre 2023. Cette diminution du nombre de transactions montre clairement les difficultés persistantes du marché immobilier.

La diminution des prix de l'immobilier, initialement observée dans les grandes villes, se propage désormais à tout le pays. En moyenne, les prix chutent de 3,8 % en un an, marquant la plus forte baisse depuis quinze ans. Paris, en particulier, voit ses prix baisser de 7,7 % en un an et de 14 % depuis la crise sanitaire. Les arrondissements périphériques, qui avaient vu une hausse des prix après le confinement, sont les plus touchés. Selon la FNAIM, cette tendance pourrait se poursuivre avec des baisses oscillant entre 5 et 7 % en 2024, en fonction des taux d'intérêt.

Une hécatombe pour les agences immobilières

La crise immobilière affecte gravement les professionnels du secteur. L'augmentation soudaine des taux d'intérêt, combinée au remboursement des prêts garantis par l'État (PGE) et aux cotisations URSSAF, entraîne une multiplication des faillites. En un an, une agence immobilière sur 24 et un administrateur de biens sur 110 ont déposé le bilan, avec des augmentations respectives de 112 % et 35 %. Pour sortir de cette crise, la FNAIM appelle une nouvelle fois à une politique volontariste des pouvoirs publics.

La fédération soutient des initiatives comme l'amendement au projet de loi "habitat dégradé", visant à protéger les copropriétaires des décisions de rénovation imposées. Elle vient également de saisir le Conseil d'État pour accélérer l'application d'un décret de la loi Alur, en attente depuis dix ans. Ce dernier définit les compétences initiales des collaborateurs des agents immobiliers.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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