Porté par une détente durable des taux et une demande mieux orientée, le marché des crédits immobiliers en France retrouve des couleurs : la production repart, les indicateurs se normalisent et les primo-accédants consolident leur rôle moteur dans l’immobilier.
Les crédits immobiliers en hausse grâce au taux moyen de 3,10%

Au 6 octobre 2025, la Banque de France publie ses chiffres d’août 2025 sur les crédits immobiliers. Ils confirment une base de marché plus solide pour l’immobilier résidentiel : la production de crédit reste soutenue, les taux se stabilisent autour de 3 %, et les primo-accédants demeurent majoritaires.
Immobilier : une production de crédit en reprise et des taux stabilisés
La Banque de France résume d’emblée l’état du marché : « La production de crédits à l’habitat confirme sa reprise et leur taux moyen se stabilise un peu au-dessus de 3 % », indique la note Stat Info publiée le 6 octobre 2025. La production de crédits immobiliers hors renégociations atteint 12,2 milliards d’euros en août, ce qui confirme l’orientation favorable du crédit aux ménages.
En parallèle, le marché des crédits immobiliers bénéficie d’un coût d’emprunt stabilisé. Le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat hors renégociations demeure à 3,10 % en août (après 3,09 % en juillet et 3,10 % en juin), niveau compatible avec une capacité d’emprunt en amélioration graduelle. Cette stabilité contribue à fluidifier l’immobilier résidentiel : elle incite les ménages à réactiver leurs projets, tout en permettant aux banques d’arbitrer leurs barèmes avec davantage de visibilité. Ainsi, les encours affichent une croissance annuelle est de +0,2 % en août 2025, ce qui confirme un redressement lent mais engagé.
Les primo-accédants sont le moteur du marché des crédits
La dynamique des primo-accédants reste un marqueur fort du marché. La Banque de France documente, pour août 2025, une part de 52 % des primo-accédants dans la production de crédits destinés à l’acquisition d’une résidence principale.
Les durées d’endettement sont par ailleurs similaires : 23 ans et 2 mois en moyenne pour l’ensemble des emprunteurs, et 23 ans et 8 mois pour les primo-accédants. Dans l’immobilier, ces maturités longues jouent un rôle d’amortisseur, puisqu’elles lissent la charge mensuelle et maintiennent l’éligibilité des dossiers.
