Suremballage : plusieurs grandes marques mises en accusation

Répondant à l’appel de consommateurs, les associations Foodwatch et Zero Waste France ont décidé de s’attaquer au suremballage dans l’industrie agroalimentaire. Elles ont mis en demeure cinq grandes marques : Carambar, Côte d’Or (Mondelez), Daco Bello, Herta et Rana, les accusant de commercialiser des produits « pleins de vide ».

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 28 juin 2023 à 11h30
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68%Les emballages des noisettes décortiquées de Daco Bello contiendraient 68% d'air.

Foodwatch et Zero Waste France, des associations dédiées respectivement à la défense des consommateurs et à la lutte contre les déchets, ont décidé d'agir contre le suremballage, un problème de plus en plus présent dans l'industrie agroalimentaire. Alertées par des consommateurs, elles ont mis en demeure cinq grandes marques, accusées de commercialiser des produits avec un suremballage considérable, créant ainsi un écart significatif entre le volume de l'emballage et la quantité réelle du produit à l'intérieur. Ces marques ont désormais 30 jours pour retirer leurs produits du marché et s'engager à ne plus commercialiser de produits avec un suremballage. Si elles ne répondent pas à cette mise en demeure, Foodwatch et Zero Waste France ont annoncé leur intention de « saisir la justice ».

Les chiffres du suremballage

Rien que le fait de nommer publiquement ces grandes marques pourrait être de nature à faire évoluer les choses dans le bon sens pour les consommateurs… Selon les calculs des associations, le suremballage peut atteindre des proportions surprenantes. Ainsi, les noisettes décortiquées de Daco Bello compteraient 68% d'air dans leur emballage, tandis que les allumettes de lardons sans nitrite de Herta contiendraient 54% de vide. Les carrés de chocolat noir Côte d'Or ne sont pas en reste, avec un emballage renfermant 61% d'air. Si le vide peut être nécessaire pour assurer la protection d'un produit lors de son transport ou pour mieux préserver sa qualité, les deux associations estiment que le suremballage est excessif dans ces cas et pourrait être réduit. Elles fondent leur démarche sur les codes de l'environnement et de la consommation.

Un problème grandissant dans l'industrie agroalimentaire

Le code de l'environnement prescrit en effet que « l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse au minimum nécessaire pour assurer un niveau suffisant de sécurité, d'hygiène et d'acceptabilité ». De plus, selon le code de la consommation, le suremballage pourrait être considéré comme une pratique commerciale trompeuse. Le suremballage des produits peut induire en erreur le consommateur, qui a l'impression d'acheter une quantité de produit plus importante que celle réellement contenue dans l'emballage.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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