La Chine a frappé fort. Dès le samedi 5 juillet 2025, elle instaurera une taxe à l’importation sur le brandy européen, une mesure particulièrement visée par le secteur du cognac français.
Taxes douanières : la Chine met KO le cognac français
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Published on 4 juillet 2025 11h32
30%La Chine imposera plus de 30% de droits de douane sur certains cognacs français.
Ce coup de semonce vient clore une longue période de tensions commerciales, marquée par les répercussions de l'anti-dumping européen sur les véhicules électriques chinois. Derrière cette taxe qui pourrait affecter l’industrie du cognac, se cachent des enjeux économiques et diplomatiques majeurs.
Taxe sur le cognac : la réponse de la Chine à l’Europe
Le timing de cette décision est stratégique. Après l’imposition de tarifs européens sur les véhicules électriques chinois en 2024, Pékin a choisi de riposter en mettant en place des taxes douanières sur le brandy européen, notamment le cognac. Le ministère chinois du Commerce a annoncé vendredi que ces droits de douane seraient appliqués dès ce samedi, avec des taux pouvant atteindre 34,9 % pour les grandes marques françaises de spiritueux, comme Hennessy, et jusqu'à 27,7 % pour d'autres producteurs comme Martell. Ce geste, qui porte directement atteinte à une part importante du marché chinois, est un signal fort dans le contexte de tensions commerciales croissantes entre l'UE et la Chine.
Pékin justifie cette mesure par des motifs antidumping. En effet, l'Union européenne a lancé en 2024 une procédure d’enquête sur les subventions d'État dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine, ce qui a conduit à une augmentation des tarifs sur les produits chinois. En réponse, la Chine a ouvert sa propre enquête antidumping en janvier 2024, visant les brandy européens, et a pris la décision d'imposer cette taxe en représailles alors qu’elle représente un quart des importations.
Une catastrophe pour la filière du cognac
Les taxes douanières qui entreront en vigueur risquent de perturber sérieusement le marché. Selon la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FFEVS) citée par Le Figaro, la filière du cognac perd déjà environ 50 millions d'euros par mois à cause des restrictions commerciales imposées. Les négociations menées en juin 2025 entre les autorités françaises et chinoises n'ont pas permis d'éviter une augmentation significative des taxes, et la France pourrait se voir contrainte d’augmenter ses prix de 12 à 16 % pour compenser ces nouvelles charges.