TPE-PME : attention au piège du report de la facture électronique

Fin octobre 2023, le gouvernement a publié le nouveau calendrier de déploiement de la facture électronique entre entreprises. Cette nouvelle échéance, initialement prévue en 2024 et reportée en juillet 2023, s’appliquera au 1er septembre 2026, soit dans 34 mois. En année calendaire, si cette date semble lointaine, en année fiscale, c’est demain. Ne pas anticiper cela pourrait compliquer la tâche des dirigeants.

Neila Choukri (1)
Par Neila Choukri Publié le 23 novembre 2023 à 4h00
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50%Les factures représentent 50% des documents d'une entreprise.

Ce report est une opportunité qui peut rapidement se transformer en cadeau empoisonné s’il n’est pas pris en main à temps. C’est pourquoi les dirigeants doivent dès à présent préparer leur transition sous peine d’être pris de court et de se retrouver face à des options limitées et des pénalités lors de l’entrée en vigueur de la réforme.

Il serait opportun que les entreprises prennent exemple sur la fourmi et non la cigale dans les fables de la Fontaine et que le report de la facture électronique ne les encourage à prendre leur temps pour préparer cette échéance. Celles qui ne l’ont pas encore fait doivent en effet s’y prendre dès maintenant pour digitaliser leurs processus administratifs et financiers, se renseigner sur ce qui est attendu d’elles concrètement et s’équiper des outils adéquats afin d’opérer ce basculement le plus sereinement possible.

En outre, il ne s’agit en réalité que de 2 exercices fiscaux ; soit en chronologie de dirigeant, très peu de temps. Ce même temps qui est souvent ponctué d’impondérables et d’échéances qui viendront inéluctablement ralentir leur transformation. Si tout cela reste soumis à leur maturité digitale, celles qui ne sont pas prêtes aujourd’hui peuvent trouver le partenaire idéal pour préparer 2026.

En théorie, cela semble simple, mais sur le terrain la réalité est toute autre. Avec de telles réformes, les entreprises à taille humaine (TPE-PME, ETI, filiales ou encore franchises dépendantes de grandes structures mais qui fonctionnent comme des TPE-PME), sont confrontées à bien plus qu’une digitalisation de facturation. Ce sont en effet des processus entiers qui doivent être revus ou mis en place ; les dirigeants sont face à une véritable conduite du changement. En somme, si la digitalisation est en marche depuis plusieurs années, ceux qui l’ont repoussée, n’ont plus le choix.

Cependant, le changement est souvent source d’inquiétudes et de manque de compréhension. C’est la raison pour laquelle ils ne peuvent, ni ne devraient, avancer seuls. Ils ont besoin de pédagogie pour comprendre les enjeux et l’impact de tels changements. Un partenaire les aidera à déchiffrer cette réforme, de manière adaptée à leur secteur et à leurs contraintes individuelles.

L’un des principaux freins au changement est la crainte de devoir faire les choses différemment, de ne pas maîtriser et que cela coûte cher.  Or, l’apanage du dirigeant étant de faire avancer son entreprise, tout frein, même dans une optique vertueuse, risque de venir enrayer sa machine. Or, face à cette réforme inéluctable, s’y préparer en choisissant le bon partenaire pour faire face, lui assurera donc la sérénité et lui permettra d'être sur la ligne de départ de la facturation électronique dès 2026, pour n’avoir qu’à se soucier de l’exercice fiscal qui suivra.

Neila Choukri (1)

Fondatrice et CEO de Kolecto.

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