Boeing : porte arrachée en vol, les passagers demandent 1 milliard

Trois passagers réclament 1 milliard de dollars à la compagnie Alaska Airlines

Amanda Strickland, Kyle Rinker et Kevin Kwok, les trois passagers à l'origine de la plainte, se trouvaient à proximité immédiate de la porte au moment de son détachement, qui s'est produit à environ 5 km d'altitude. Ces derniers réclament pas moins d'un milliard de dommages et intérêt à la compagnie aérienne Alaska Airlines et à Boeing. Le lendemain de l'incident, la compagnie avait versé à chacun des 177 passagers 1.500 dollars pour les aider à couvrir leurs dépenses annexes, notamment pour des soins psychologiques.

Les passagers ont justifié leur action en justice auprès du journal The Independent en invoquant avoir subi de « graves blessures mentales, émotionnelles et psychologiques », auxquelles s'ajoutent « un stress post-traumatique, ainsi que des blessures physiques », les conduisant à de multiples dépenses, notamment pour des soins psychologiques. « Le problème, c’est qu’ils avaient reçu plusieurs avertissements concernant l’état de cet avion (...) Je pense qu’ils savaient que cet avion ne pouvait pas voler au-dessus de l’eau », avait ainsi vilipendé la chaîne d'information locale KGW-TV.

Une vidéo choc, un constructeur sous pression

L'incident a été filmé, et la vidéo, postée sur X (ex-Twitter), est rapidement devenue virale. Elle montre l'ouverture béante laissée par la porte arrachée, un spectacle qui a glacé le sang de nombreux internautes. Plusieurs témoignages ont été recueillis, notamment celui de la mère d'un des passagers ayant porté plainte, qui a réussi à sauver son fils de 15 ans en l'empêchant d'être aspiré hors de l'avion.

Boeing n'est évidemment pas épargné par les critiques. C'est d'ailleurs loin d'être le premier incident auquel le constructeur d'avions est confronté. Dave Calhoun, le directeur général, a promis de s'attaquer au problème, et a implicitement reconnu une part de responsabilité dans ces incidents. Les investigations qui ont suivi ont d'ailleurs révélé la présence d'équipements mal fixés sur plusieurs Boeing 737 MAX 9, mettant en évidence des failles dans les procédures de contrôle et de maintenance. « Une partie de leurs récents problèmes tient au fait qu’ils font appel à des sous-traitants concernant la production de certaines pièces, et ne s’assurent pas nécessairement que ceux-là respectent les mêmes protocoles de sécurité », a souligné la chaîne KGW-TV. L'incident avait amené au maintien au sol d'une dizaine d'avions, tous des Boeing 737 MAX.