SNCF : oublier votre carte d’identité peut vous couter très cher

Une amende de 170 euros pour avoir oublié sa carte d'identité

À la SNCF, un petit oubli peut coûter très cher. C'est ce qu'a appris à ses dépens une voyageuse régulière de la ligne Tours-Paris lors d'un contrôle. L'affaire débute un soir de février 2024, lorsque cette habituée, pourtant munie d'un abonnement mensuel de plus de 500 euros, se voit infliger une amende de 120 euros pour n'avoir pu présenter une carte d'identité lors d'un contrôle.

La règle de la SNCF est stricte, mais reste néanmoins assez méconnue de la part des voyageurs. Nombre d'entre eux pensent en effet qu'une photocopie ou une photo d'un passeport ou d'une carte d'identité (ID) suffit. Que nenni, et comme el démontre cette mésaventure, cela vaut même si vous avez un abonnement dématérialisé ou non (avec photo donc). La voyageuse a refusé de payer l'amende, qui a été par la suite majorée de 50 euros, la faisant passer à 170 euros ! Prenez donc bien garde à toujours avoir un justificatif d'identité physique sur vous lorsque vous prenez le train (permis de conduire, ID, passeport, permis de chasse, etc.). 

Une rigidité vu d'un mauvais œil

Face à la polémique, la SNCF se défend en invoquant sa politique anti-fraude, qui exige la présentation d'une pièce d'identité physique pour lutter contre l'usurpation d'identité et la fraude. Cette mesure, bien que justifiée par des raisons de sécurité, n'en demeure pas moins source de frustration pour les usagers, confrontés à une application parfois rigide des règles.

L'incident pour la voyageuse ne s'est d'ailleurs pas arrêté à l'amende. Cette dernière a vu, quelques jours après son contrôle, son abonnement a été automatiquement résilié par la SNCF, faute d'avoir pu présenter un justificatif d'identité. C'est grâce à l'association Tours-Paris qu'elle a pu le récupérer. Ce n'est pas la première fois que la rigidité de la SNCF est pointée du doigt, rigidité qu'elle n'arrive toujours pas à mettre en place pour le reste de ses services... Le député Renaissance, Daniel Labaronne, n'a pas hésité à appeler la SNCF à « respecter davantage les clients qui financent par leurs impôts la dette colossale de la SNCF ». Dette qui, nous le rappelons, s'élevait à plus de 24 milliards d'euros pour l'exercice de 2022, pour 2,4 milliards d'euros de bénéfices.