Twitter : une amende record pour droits d’auteur

Twitter face à une crise majeure de droits d'auteur

Twitter, le géant des médias sociaux, est actuellement confronté à une crise majeure de droits d'auteur. Dix-sept labels musicaux, parmi les plus importants au monde, ont déposé une plainte contre le réseau social pour violation des droits d'auteur. Ils reprochent à Twitter, qui a été racheté par le milliardaire Elon Musk fin 2022, de tarder à supprimer les contenus signalés. La plateforme risque jusqu'à 250 millions de dollars d'arriérés.

La plainte, déposée par les labels devant un tribunal fédéral de Nashville, concerne jusqu'à 1.700 œuvres. Ces derniers réclament 150.000 dollars de dommages et intérêts par chanson publiée sans leur autorisation, soit un total de 250 millions de dollars (230 millions d'euros). Les labels évoquent, en exemple, le clip « Umbrella » de Rihanna. Ce titre phare de la chanteuse a été repris dans un tweet vu plus de 220.000 fois, sans que ni la chanteuse, ni ses ayants-droits, ne touchent le moindre centime.

En 18 mois, l'Association nationale des éditeurs de musique assure avoir signalé aux responsables du réseau 300.000 tweets en violation avec les règles de la propriété intellectuelle, sans que Twitter tente d'empêcher la chose. D'après eux, le réseau social a mis des semaines, voire des mois à supprimer ces contenus, et parfois n'a rien fait du tout.

Les conséquences pour le réseau social

Depuis l'acquisition de Twitter par Elon Musk, le réseau social a fait face à plusieurs défis financiers et juridiques. Malgré les efforts de Musk pour redresser la situation financière de l'entreprise, l'absence de mesures concrètes pour protéger les droits d'auteur pourrait coûter cher à l'entreprise. Des tweets d'Elon Musk critiquant le DMCA pourraient également être utilisés contre lui lors du procès.

En 2021, le réseau social surnommé "l'oiseau bleu" était entré en négociation avec les trois plus grands labels : Universal, Sony et Warner. Mais le rachat de Twitter par Elon Musk, en mars 2023, pour 44 milliards de dollars a mis fin aux échanges. Depuis, licenciements, réductions de coûts et factures impayées sont la norme du milliardaire. Pas sûr qu’il puisse passer outre celle-ci.