Art d’exception et grand luxe à la Biennale de Paris

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Par Philippe Herlin Modifié le 29 novembre 2021 à 7h29
Biennale2021
20 EUROSL'entrée à la Biennale coûte 20 euros sur Internet.

Le Grand Palais éphémère accueille une nouvelle édition de la Biennale, visible jusqu’au dimanche 5 décembre 2021. À ne pas manquer.

Un nouveau départ pour la Biennale ? Après une période d’errements et de crises, l’édition 2021 au Grand Palais éphémère redonne de l’espoir. Dirigée par le Syndicat national des antiquaires, la prestigieuse manifestation a perdu de son éclat. Créé en 1956 et domicilié au Grand Palais depuis 1962, «Le plus beau salon du monde» -l’expression n’était pas exagérée- a connu des conflits internes et une perte d’attractivité (notre article de 2018).

On repart d’une page blanche à l’occasion du transfert au Grand Palais éphémère. Le nouveau directeur artistique, Henri Jobbé-Duval, a su créer une décoration élégante et luxueuse, le champ historique va de l’antiquité à la création contemporaine, de la peinture aux objets d’art, avec un centre de gravité autour de la période classique, et les joailliers sont revenus, ce qui confère une touche de luxe intemporel. On retrouve l’ADN de la manifestation. 70 exposants proposent un parcours de très haut niveau, pour un prix d’entrée accessible (20 euros par Internet), on ne manquera donc pas ce moment magique et hors du temps (jusqu’au dimanche 5 décembre, nocturne le jeudi 2).

Au sein de cette offre très riche, nous avons relevé un très beau panorama de Paris vu du pavillon de Flore en 1810 (Galerie Perrin), un magnifique bronze de David terrassant Goliath par Antonin Mercié, un Paysage avec Saint Christophe portant l’Enfant Jésus, de Mesys (présenté au Musée de Flandre à Cassel, invité d’honneur, superbe stand), un magnifique Saint Michel en bronze de Christophe Charbonnel, de 2020 (Galerie Bayart), plusieurs toiles de Mathieu (Galerie Hurtebize, etc.). On ne manquera pas la Galerie Florence de Voldere et sa superbe collection de tableaux du XVIe et XVIIe siècles.

On pourrait regretter la sous-représentation de la peinture, mais suite aux déboires du salon, une scission s’est produite et une foire dédiée s’est créée, Fine Arts Paris, qui vient d’avoir lieu au Carrousel du Louvre. Le Grand Palais éphémère est trop exigu pour les rassembler, mais souhaitons leur réunion lorsque le Grand Palais sera restauré, la Biennale retrouverait alors sa splendeur passée.

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Philippe Herlin est économiste, Docteur en économie du Conservatoire National des Arts et Métiers, il a publié plusieurs ouvrages chez Eyrolles et rédige des chroniques hebdomadaires pour Goldbroker. Il écrit tous les vendredis un article sur l'art et la culture vus à travers l'économie, et intervient ponctuellement sur d'autres sujets. Son site : philippeherlin.com.

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