Si l’année 2016 a été une année faste pour le secteur immobilier, la tendance est au ralentissement. Plusieurs paramètres jouent en défaveur d’une nouvelle année record pour les achats et les ventes d’appartements et maisons même si les professionnels du secteur sont confiants : la situation est encore loin de se retrouver bloquée comme au lendemain de la crise économique de 2008.
Les taux des crédits immobiliers à nouveau en hausse en avril 2017
La condition principale qui a fait de l’année 2016 une année record pour l’immobilier a été la chute des taux des crédits. Cette chute était liée à la baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne, entre autres, et elle a permis de concrétiser de nombreux projets immobiliers des Français. Ils pouvaient acheter plus grand car les crédits étaient très bas et leur pouvoir d’achat augmentait en conséquence.
Depuis le début de l’année 2017, toutefois, la tendance s’est inversée et la hausse s’est installée. En avril 2017 le taux moyen des crédits contractés par les Français a été de 1,55 % contre 1,51 % en mars 2017 selon les données de l’Observatoire Crédit Logement / CSA publiées le 9 mai 2017. C’est la cinquième hausse consécutive qui confirme que la tendance est bien là.
Hausse des prix et baisse du pouvoir d’achat
La hausse du pouvoir d’achat qu’ont connue les acheteurs en 2016 grâce aux taux bas commence donc à se réduire. Mais un autre paramètre devrait venir perturber les projets immobiliers des Français : la hausse des prix immobiliers.
Les prix des biens immobiliers ont chuté ces dernières années du fait d’un marché morose et bloqué. Les achats effectués fin 2015 et début 216, sous l’impulsion de la baisse des taux des crédits, ont donc été largement favorables aux acheteurs. Mais les vendeurs ont rapidement remarqué que le marché reprenait des couleurs et ont voulu leur part du gâteau.
Fin 2016 les prix de l’immobilier, en particulier dans les grandes villes et surtout à Paris, sont remontés. Une tendance qui se poursuit début 2017 et qui fait chuter le pouvoir d’achat des acheteurs qui se retrouvent donc à devoir prendre en compte des prix plus élevés et des taux plus élevés.