Le gouvernement planche sur un nouveau baccalauréat d’ici 2021

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Par Laure De Charette Modifié le 30 novembre 2017 à 15h46
Bac Es Economie Sujet Revision
718 000En 2017, 718 890 élèves ont passé le bac.

Exit la semaine entière passée à transpirer sur des dissertations consacrées à quantité de matières. Bientôt, les lycéens auront, en fin de terminale, quatre matières obligatoires, et le reste en contrôle continu.

Quatre matières et du contrôle continu

De l’avis du président de la République, le lycée, et donc le sacro-saint baccalauréat qui clôture la scolarité, ne prépare pas assez bien à la poursuite d’études supérieures, ni d’ailleurs à la vie professionnelle. Vrai ou faux ? Libre à chacun de trancher. Toujours est-il que, conformément à sa promesse de campagne, Emmanuel Macron veut définir quatre matières obligatoires à l'examen final, et le reste en contrôle continu.

Quelles matières obligatoires ? Les enseignants de tous bords sont déjà sur les dents : et si la philosophie disparaissait du bac ? Et si l’histoire-géographie était absente de l’examen final ? Angoisse dans les rangs… L’idée du ministre de l’Education Jean-Michel Banquer, qu’il va soumettre d’ici la fin de l’année à de multiples rounds de négociations avec les intéressés, s’articule autour de deux épreuves « universelles », passées au mois de juin, à savoir la philosophie et un grand oral interdisciplinaire. Deux épreuves dites « de spécialité » seraient par ailleurs organisées au printemps, comme le précise Le Figaro. Ainsi les résultats obtenus par l’élève conditionneraient son affectation dans le supérieur, ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui.

Des spécialités choisies selon le cursus souhaité

Parmi les spécialités possibles, l’élève pourrait choisir « maths-physique », « histoire-géographie-langues vivantes » et/ou « maths-économie », mais aussi peut-être biologie ou sport, en fonction du cursus ultérieur qu’il souhaite entreprendre. Ce modèle, organisé autour de deux matières dites majeures et de deux mineurs ainsi que d’un tronc commun, s’inspire du modèle anglo-saxon.

Quant au contrôle continu, il pourrait prendre la forme de partiels semestriels, sur le modèle universitaire, avec des copies anonymes corrigées par des enseignants d’autres établissements.

Reste à savoir si une réforme de l’intouchable baccalauréat est possible. Beaucoup s’y sont essayés, beaucoup, aussi, s’y sont cassé les dents.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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