De nombreuses petites et moyennes entreprises souffrent de ne pas être réglées par leurs clients ou fournisseurs en temps et en heure. Heureusement, les délais de paiement se sont réduits l'an dernier.
Moins de 12 jours de retard
Les retards de paiement sont une des premières raisons de la faillite de petites entreprises, qui n'ont pas la trésorerie suffisante pour patienter de longues semaines avant d'être réglées pour le travail ou la prestation effectués.
Mais d'après l'Observatoire des délais de paiement, qui vient de rendre public son rapport annuel, 2016 a été marquée par une réduction sensible des délais de paiement : au troisième trimestre 2016, le retard de paiement moyen passe en dessous de 12 jours (à 11,6 jours), alors qu’il atteignait 13,6 jours début 2015, selon les estimations du cabinet Altares.
Cette moyenne s'est améliorée car le nombre de grands retards de paiement (au-delà de 30 jours) a baissé.
“Cette évolution positive est, dans l’ensemble, corroborée par les enquêtes de perception des fédérations professionnelles conduites au cours de l’année écoulée” précise en outre le rapport.
La crainte du bâton
Elle serait en partie liée aux contrôles accrus effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), par les amendes infligées et par la publication, sur le site de la DGCCRF, du nom des entreprises peu vertueuses en la matière.
Les payeurs les plus tardifs sont les plus grandes entreprises, notamment dans les secteurs de l'hébergement et la restauration, les transports et la logistique.
Depuis la loi de modernisation de l'économie de 2009, une entreprise doit payer ses fournisseurs dans un délai de 60 jours. Mais c'est donc près de 72 jours que les boîtes doivent attendre en moyenne.