Les stagiaires désormais rémunérés à l’heure, et non plus au mois

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Par Laure De Charette Publié le 6 mars 2015 à 9h36
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3,30 EUROSSi la rémunération versée au stagiaire ne dépasse pas le montant horaire de la gratification minimale (3,30 euros), elle est exonérée de charges sociales

Pas sûr que les chesf d'entreprise y voient très clair... Jusque-là, un stagiaire recevait une indemnité mensuelle minimum fixée par les autorités (que l'entreprise ou l'organisme qui l'accueille était libre d'augmenter). Désormais, ses émoluments seront calculés en fonction du nombre d'heures réellement travaillées (mais l'entreprise sera toujours libre de lui verser plus).

3,30 euros de l'heure minimum

Voilà comment tout à coup, le mois de mai et ses ponts devient moins intéressant...

En juin 2014 a été votée une loi relative à l’encadrement des stages et à l’amélioration du statut des stagiaires. Et en novembre 2014 a été publié un décret d’application, qui entérine ce nouveau mode de calcul. Mais il restait de nombreuses interrogations.

Le gouvernement a donc clarifié les choses : finie la rémunération mensuelle de 508,20 euros initialement prévus. Place au taux horaire. S’il travaille 7 heures par jour (soit 35 heures par semaine), à raison de 3,30 euros de l’heure (3,60 euros à partir de septembre 2015), il gagnera par exemple 508,20 euros en mars (22 jours de travail). Mais en mai, où il ne travaillera à fortiori que 147 heures, il ne gagnera que 485 euros.

Un nouveau mode de calcul à intégrer

Un nouveau système, pas forcément très simple, qui s'applique aux jeunes restant au moins deux mois dans l’organisme ou l’entreprise.

Février étant plus court que mars, mai ponctué de ponts et juin moins long que juillet, les stagiaires en entreprise auront des rémunérations moindres ces mois-là… Pas de travail, pas d’argent !

En 2006, il y avait environ 800 000 stagiaires. En 2010, ils étaient 1,2 million, et 1,5 million en 2011. Depuis la crise de 2008, le nombre de stagiaires a donc doublé, selon le collectif Génération précaire.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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