Pajemploi : un couac informatique prive les familles d’aides

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 26 novembre 2019 à 10h15
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469 EUROSLe CMG (complément de mode de garde) peut atteindre 469 euros.

La mise en place de la plateforme Pajemploi, censée, selon le site, « simplifier les formalités administratives pour les parents employeurs qui font garder leur(s) enfant(s) » est en réalité un véritable calvaire. Des bugs informatiques à répétition, depuis son lancement mi-2019 par l’Urssaf, sont en train de créer une situation invivable pour les parents et les nounous. Au point qu’un numéro vert a été mis en place.

Les allocations n’arrivent plus à cause de Pajemploi

C’est assez rare pour le souligner : le 25 novembre 2019, face à l’ampleur des couacs de la plateforme Pajemploi, l’Urssaf et la Caisse d’allocations familiales (Caf) ont lancé un numéro vert pour répondre aux demandes et inquiétudes des familles concernées : le 0806 804 229. Autant dire que non seulement les deux organismes sont au courant de la situation mais qu’ils essayent le tout pour le tout de désamorcer un problème potentiellement explosif.

En effet, encore aujourd’hui la communication entre la Caf et la plateforme Pajemploi de l’Urssaf ne se fait pas ou très mal. Résultat : les familles qui reçoivent, normalement, des aides pour la garde d’enfants appelées Complément de libre choix du mode de garde (CMG) n’arrivent plus. 8.000 familles seraient concernées en cette fin novembre 2019 mais la situation a touché jusqu’à 30.000 foyers.

Des dettes et l’impossibilité de payer

Le CMG n’est pas anodin : il peut aller de 89 à 469 euros par mois. Attribué selon les ressources du foyer, l’âge de l’enfant ou encore le nombre d’enfants, il permet à de nombreuses familles de payer leur(s) nounou(s). En théorie, Pajemploi devait simplifier les déclarations et, notamment, permettre un versement plus efficace puisque géré directement par l’Urssaf.

Les deux organismes ont du mal à communiquer à cause de bugs informatiques à répétition. Les foyers sont donc contraints de payer de leur poche ce qui crée un trou dans leur budget ou à demander un délai aux nounous, ce qui crée un trou dans les revenus de ces dernières et mine la confiance.

Le directeur de l’Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale), Yann-Gaël Amghar, se veut toutefois rassurant : les équipes sont sur le pont avec 40 CDD supplémentaires pour gérer les dossiers et déjà 23.000 régularisations. Il annonce la mi-décembre pour un traitement de la majorité des cas ; un soulagement, juste avant Noël.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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