Voilà qui ne va pas aider Anne Hidalgo à améliorer son image auprès des Parisiens, nombreux étant ceux qui n’apprécient pas les réformes écologiques de la maire de gauche. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien, publié le 15 novembre 2020, elle dévoile une série de mesures qui vont à l’encontre de son propre programme de campagne. Plusieurs augmentations sont prévues, notamment au niveau des frais de notaire.
Les deux-roues vont payer leur stationnement
Jusque-là, les deux-roues, qui se comptent par dizaines de milliers dans la capitale, avaient un avantage sur les voitures : outre réussir à trouver une place facilement, parfois sur les trottoirs ce qui est illégal, ils ne payaient pas leur stationnement. Une véritable économie d’échelle, surtout pour les salariés qui se rendent au travail tous les jours. Mais ce temps risque d’être bientôt révolu.
Anne Hidalgo et son équipe compte en effet instaurer le stationnement payant pour les scooters, les motos et l’ensemble des deux-roues motorisés, révèle Le Parisien. Interrogé, David Belliard, adjoint écologiste en charge des déplacements, explique que si rien n’est encore décidé, « la décision définitive sera prise dans les prochaines semaines, sans doute début janvier ».
Avec près de 100.000 deux-roues qui circulent tous les jours dans la capitale, la manne financière est énorme… et la mairie de Paris a besoin d’argent. Fortement endettée, la situation s’est dégradée avec la crise de la Covid-19.
Des hausses de taxes en pagaille à Paris
Le stationnement payant des deux-roues n’est pas la seule piste que la municipalité a en tête pour renflouer les caisses : alors qu’elle avait promis que les taxes n’augmenteraient pas, Anne Hidalgo semble être revenue sur cette promesse de campagne… et pas de manière anecdotique.
Pour commencer, une hausse de la taxe de séjour sur les locations AirBnb est envisagée : une mauvaise nouvelle pour le tourisme, mis à mal par la crise sanitaire et qui risque de mettre plusieurs années à retrouver son niveau d’avant-crise. D’autant plus que, désormais, il est possible d’augmenter cette taxe de séjour pour les meublés touristiques de 2,30 à 4,10 euros maximum, souligne Le Parisien.
Autre augmentation : la taxe d’habitation pour les résidences secondaires qui risque d’exploser. Le surplus de taxe à payer pour les propriétaires de ces maisons passerait de 60% aujourd’hui à 100%…
Enfin, et pour le coup, ça risque de freiner un marché immobilier qui commence à montrer des signes de ralentissement, les DMTO (Droits de Mutation à Titre Onéreux), mieux connus sous le nom de « frais de notaire », grimperaient de 0,3% passant de 4,5% à 4,8%. Une hausse relativement légère, mais vu le prix de l’immobilier dans la capitale, les montants sont conséquents.