Pourquoi la croissance semble revenir en Europe

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 6 mai 2015 à 0h20
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9,6%Le chômage devrait baisser à 9,6% dans l?Union européenne en 2015, sauf? en France.

Enfin ! La météo économique au dessus de l’Union européenne semble finalement se dégager, à en croire les prévisions de la Commission qui aura rarement été aussi optimiste. Un moment rare à savourer comme il se doit, mais sans toutefois relâcher les efforts, notamment dans les pays encore en difficulté… comme la France.

Bruxelles a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2015 et l’année suivante. Les bonnes nouvelles s’enfilent comme des perles : la croissance attendue pour cette année est de 1,8% (1,5% dans la zone euro), et de 2% en 2016 (1,9% pour la zone euro). Des seuils jamais vus depuis la crise entamée en 2008 et qui a failli entraîner plusieurs pays par le fond.

Euro et pétrole en baisse

C’est que l’Union européenne a mis en chantier de lourds mouvements de fond. L’euro, poussé par une Banque centrale européenne qui huile la machine économique de la zone avec des milliards d’euros, est au plus bas face au dollar et permet aux entreprises de gagner mécaniquement en compétitivité… et aux pays de voir baisser, parfois même dans le négatif, leurs taux d’intérêt (jamais la France n’aura emprunté à des taux aussi bas).

L’Europe dans son ensemble bénéficie également de la baisse des prix du pétrole, qui devrait se montrer durable à moyen terme. Les importations d’énergie sont moins onéreuses, les factures indexées sur les prix du fuel pointent elles aussi à la baisse : c’est bon pour le pouvoir d’achat.

Des cures d’austérité qui paient enfin

Les États peuvent également se féliciter d’avoir entamé très tôt de sérieuses cures de rigueur. Dans l’ensemble de l’UE, le déficit moyen va s’établir à 2,5%, et 2% pour la seule zone euro. Évidemment, il y a de vilains petits canards qui ne respecteront pas les règles européennes, comme l’Espagne, la Finlande, le Portugal et… la France. Ces pays dépasseront les 3% de déficit cette année et dans le cas de l’Hexagone, il faudra encore attendre jusqu’en 2017 pour voir les comptes s’équilibrer finalement.

Maigre consolation pour la France : le rattrapage du pays en termes d’activité économique sera plus fort que celui de l’Italie. Et le chômage ne devrait pas baisser cette année encore malgré les prévisions de lendemains qui chantent de Bruxelles.

La France fait figure de mauvais élève.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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