Sextoys connectés : un logiciel pour les pirater est en vente

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 31 mars 2017 à 7h00
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14%14 % des Français possèdent un sextoy (connecté ou non)

EXCLUSIF : Ce qui devait arriver arriva et toute personne qui a un sextoy connecté devrait commencer à s’inquiéter : il est désormais possible de les pirater à distance et à votre insu avec un simple logiciel. Et si vous pensiez que seuls des hackers pouvaient y arriver, vous vous trompez : nous avons découvert ce vendredi 31 mars 2017 que ce logiciel est désormais en vente et accessible pour n’importe qui.

Le piratage des sextoys connectés réalisé en 2016

Les entreprises spécialisées dans les sextoys ont pris, depuis quelque temps, le tournant du numérique. Après avoir intégré moteurs et vibrations dans leurs appareils, elles ont logiquement décidé de relier les smartphones à ceux-ci pour plus de contrôles et de possibilités, surtout en couple. En soi, il n’y a rien de mal : chacun fait ce qu’il veut de sa vie sexuelle.

Par contre, et ça a été prouvé lors de la conférence DefCon de Las Vegas qui s’est tenue en août 2016, il est possible de pirater ces appareils. C’est un des problèmes de l’Internet des Objets : tout appareil connecté ou presque est susceptible d’être piraté par le seul fait qu’il est connecté à Internet ou à un smartphone par bluetooth.

Dans le cadre des sextoys connectés, toutefois, le problème est grave : si pirater une ampoule connectée n’offre, au pirate, que la possibilité de l’allumer et l’éteindre, pirater un sextoy connecté peut facilement être assimilé à du viol.

Un logiciel en vente qui donne le contrôle total du sextoy ?

Malheureusement pour les adeptes de ces appareils connectés, il est désormais possible de les pirater. N’importe qui peut en prendre le contrôle total grâce à un logiciel développé par FlexiSPY, spécialisée dans les logiciels espions, et en vente depuis le 31 mars 2017 sur Internet.

L’entreprise, qui déclare bien évidemment que toute utilisation non consentie de son logiciel pour prendre le contrôle d’un sextoy est illégale, estime que c’est là une nouvelle manière de « jouer » entre adultes consentants.

Mais les dérives sont faciles à voir : le voisin qui prend le contrôle de l’appareil, une personne mal intentionnée… Les risques sont importants. D’autant plus que, selon FlexiSPY, le logiciel est compatible avec de nombreux appareils dont les très célèbres Lovesense, Lush et We-Vibe 4 Wingman.

Toute personne qui les utilise doit désormais redoubler de vigilance : si le sextoy connecté commence à avoir un comportement étrange il convient de vérifier si une personne n’en a pas pris le contrôle (et probablement arrêter de l’utiliser).

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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