Un Rafale français triomphe virtuellement d’un F-35 américain lors d’un exercice de l’OTAN en Finlande
Le 20 août 2025, une vidéo diffusée par l’Armée de l’Air et de l’Espace a capté l’attention des observateurs militaires du monde entier : on y voit un Rafale français verrouiller la trajectoire d’un F-35 américain lors d’un exercice de combat rapproché. Cet affrontement simulé s’est déroulé en juin 2025 dans le ciel finlandais, dans le cadre de l’exercice Atlantic Trident 25.
Organisé par les forces aériennes de l’OTAN, cet exercice visait à tester l’interopérabilité et les capacités de combat des aéronefs alliés dans des scénarios réalistes. La France y a engagé 6 Rafale et environ 270 militaires, en coopération avec d’autres puissances aériennes occidentales, selon les informations de Valeurs Actuelles.
Un exercice stratégique révélateur : le Rafale brille en combat rapproché face au F-35
Ce duel aérien n’est pas passé inaperçu. Dans la vidéo officielle publiée par l’Armée de l’Air française, un pilote de Rafale verrouille un F-35 dans son viseur. La voix-off précise : « Take the shot », signe que le tir virtuel aurait été décisif dans un affrontement réel. Cette scène, issue d’un combat dit Within Visual Range (WVR) – à courte distance – met en évidence les atouts du Rafale dans ce type d'engagement.
Le Rafale, conçu par Dassault Aviation, n’est pas furtif au sens des standards du F-35, mais il excelle dans la manœuvrabilité, l’agilité et la supériorité en combat tournoyant. Le F-35 Lightning II, produit par Lockheed Martin, est quant à lui optimisé pour les engagements Beyond Visual Range (BVR), où sa furtivité et ses capteurs longue portée font la différence.
F-35 contre Rafale : deux philosophies de combat aérien qui s’entrechoquent
Ce duel symbolique entre le Rafale et le F-35 illustre deux doctrines opposées de supériorité aérienne. Le F-35, avion furtif de cinquième génération, repose sur une approche de guerre en réseau et d’évitement des combats rapprochés. En revanche, le Rafale, avion multirôle de génération 4,5, a été conçu pour l’autonomie, la flexibilité et la survivabilité en mission.
Les experts notent que si le F-35 est invincible sur le papier en combat à longue distance, ses performances au corps-à-corps restent contestées. Le Rafale, lui, s’appuie sur une dynamique aérodynamique supérieure et une maîtrise de l'environnement tactique immédiat. Ce sont ces qualités qui ont permis, selon la simulation, de dominer un adversaire pourtant plus moderne sur le papier.
Un duel filmé et diffusé : message ou démonstration de force ?
La diffusion de cette séquence par l’Armée de l’Air française n’est pas neutre. Elle intervient à un moment où plusieurs pays européens, comme la Finlande et l’Allemagne, ont opté pour l’achat de F-35 au détriment du Rafale. L’image d’un Rafale prenant l’avantage sur le chasseur américain constitue un signal fort, destiné autant aux partenaires qu’aux compétiteurs industriels.
Ce n’est pas la première fois que le Rafale se distingue lors de simulations face à des chasseurs réputés. En 2021 déjà, un pilote grec avait rapporté que le Rafale avait « dominé un F-35A » lors d’un exercice en Méditerranée. Ces anecdotes, bien que symboliques, participent au narratif stratégique autour des programmes de défense européens.
Ce que ce combat simulé révèle sur l’avenir de l’armement aérien
Le combat simulé entre le Rafale et le F-35 soulève une question stratégique centrale : la technologie l’emporte-t-elle toujours sur l’expérience et la conception polyvalente ? Les enjeux ne sont pas uniquement militaires, mais aussi politiques et industriels. Le Rafale, malgré son absence de furtivité, continue de démontrer une efficacité remarquable dans des environnements tactiques exigeants.
Si les capacités furtives du F-35 sont indéniables dans un combat au-delà de la portée visuelle, elles ne garantissent pas la supériorité dans toutes les configurations. Le Rafale, lui, conserve une agilité opérationnelle qui, dans certains scénarios, peut renverser les équilibres.
