Michel-Edouard Leclerc : les consommateurs doivent se préparer à l’inflation longue

Le patron du comité stratégique des centres E. Leclerc perçoit un cycle long d'inflation sur les produits, notamment sur l'alimentaire. Michel-Edouard Leclerc prévient : « On va rentrer dans une période, sur dix ans, où acheter une voiture, même électrique, va coûter forcément plus cher ». Il y a certes la hausse des prix très sensible depuis l'an dernier (+12,5% sur les produits alimentaires) et qui va se poursuivre cette année. Les négociations entre distributeurs et industriels ont abouti à une hausse d'en moyenne 10% qui sera lissée jusqu'à cet été. Mais au-delà, « on est rentrés dans un cycle long d'inflation », a annoncé le dirigeant à BFMTV.

Une inflation longue « légitime »

Pour lui, « la société a mis à profit la crise du Covid pour redéfinir un modèle économique plus sain, plus vertueux du point de vue de l'écologie, plus souverain du point de vue des approvisionnements ». C'est plutôt positif, mais cette nouvelle économie va aussi « coûter plus cher à produire », annonce-t-il. Les produits seront plus vertueux, « peut-être bio, vegan, c'est là où on va avoir un rôle à jouer », déclare-t-il à l'ensemble des distributeurs. Pour Michel-Edouard Leclerc, « quand tout va coûter plus cher à produire, c'est là où il faudra la rendre la plus accessible ».

Une hausse des prix qui ne sera pas de la spéculation

Dans l'ensemble, il prévoit une inflation « plus légitime » qui ne sera pas de la spéculation. Les consommateurs entendront-ils cette nouvelle donne économique ? Dans l'immédiat, il se dit « ouvert à travailler avec le gouvernement à se battre contre l'inflation », mais pas sur cette idée de panier anti-inflation « où il ne fallait pas se mettre la FNSEA à dos ». Les grandes enseignes ont dévoilé en début de semaine leurs opérations de produits à prix cassés.