2022 : bilan inattendu pour le marché de l’art

Marqué par de nombreux problèmes géopolitiques et socio-économiques à l’échelle mondiale, 2022 a suscité l’inquiétude des marchés, nombreux à en avoir subi les conséquences. Avec un chiffre d’affaires de 65,1 milliards de dollars, selon le rapport annuel The Art Market 2022 de Art Basel & UBS, le marché de l’art continue pourtant son ascension et affirme sa capacité à naviguer en eaux troubles.

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Par Artransfer Publié le 7 janvier 2023 à 10h56
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84%84% des acheteurs en ligne estiment que la dématérialisation des ventes continuera.

Une année de tous les records

Second marché

Il est difficile d’établir le bilan de l’année 2022 sans évoquer les records établis par les maisons de vente aux enchères. En effet, la vente de la très réputée collection Macklowe, le 16 mai 2022, permit à la maison Sotheby’s de réclamer le record mondial d’enchères pour une collection privée avec une vente totalisant 922 millions de dollars. Christie’s, qui détenait le précédent record, avec la vente à 835 millions de la collection Rockefeller en 2018, s’est empressée de récupérer son titre. Ainsi, en novembre 2022, la maison de François Pinault a proposé à la vente la collection privée de Paul G. Allen, co-fondateur de Microsoft, pour un total atteignant 1,62 milliard de dollars.

Ces deux ventes ne sont pas les uniques records établis en 2022. Le détail des chiffres publié par l’AFP révèle que cette année, 52 œuvres ont dépassé les 30 millions de dollars contre un record de 36 en 2015, 25 ont dépassé les 50 millions contre 15 en 2014 et 6 ont dépassé la barre des 100 millions alors qu’elle n’avait jamais été franchie plus de 2 fois la même année.

Premier marché

Les records ne s’arrêtent pas aux ventes aux enchères. En 2022, le premier marché aussi s’est dépassé et nous a livré certains des plus marquants évènements de l’histoire. En France, l’arrivée retentissante de la foire Paris+ par Art Basel était sans doute l'événement le plus attendu de l’année. Remplaçante de la FIAC, qui était alors installée depuis 1973, la foire dirigée par le géant international suisse dépassait toutes les attentes lors de son lancement en octobre.

Attirant les personnalités les plus influentes du marché de l’art, dont Caroline Bourgeois, conservatrice et curatrice auprès de la collection Pinault, Glenn Lowry, directeur du MoMA de New York ou encore Bernard Arnault, PDG de LVMH, la foire a permis à plus de 40 000 visiteurs de découvrir les galeries françaises et internationales rassemblées au Grand Palais Ephémère. Les galeries présentaient alors leurs œuvres les plus spectaculaires, comme un George Condo à plus de 2,6 millions chez Hauser & Wirth ou un Giacometti à 2,7 millions chez Kamel Mennour. Dès la première journée de l'événement, la galerie David Zwirner annonçait un chiffre d’affaires de 11 millions de dollars, notamment grâce à la vente d’un tableau de Joan Mitchell à 4,5 millions d’euros. 

Les succès d’Art Basel ne s’arrêtent pas à cette première édition de Paris + par Art Basel puisque 2022 était également l’année des 20 ans d’Art Basel Miami. 76 000 collectionneurs étaient alors venus à la rencontre des 282 galeries en décembre, la foire californienne devenant ainsi « la plus grande édition de son histoire » selon les organisateurs.

Etat des lieux général

Les records établis en 2022, aussi nombreux soient-ils, ne dessinent pas de nouvelles tendances sur le marché mais, au contraire, renforcent celles qui s’étaient instaurées ces dernières années. En effet, dans l’histoire des ventes aux enchères, les arts modernes, impressionnistes et contemporains représentent 89% des enchères à plus de 30 millions. Leur suprématie ne fait que croître puisque, cette année, ils representaient 94% des ventes, ne laissant que deux œuvres asiatiques et une œuvre ancienne pour compléter les 6% restants. De la même façon, alors que 73% des méga-enchères avaient lieu à New-York, en 2022 la ville compte pour 80% de ces ventes. Le classement mondial des pays les plus présents demeure donc inchangé : les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Chine gardent leurs places sur le podium, suivis de la France qui consolide sa quatrième place et rattrape son retard.

Forte de ses facilités à l’internationale et de son attractivité pour les publics plus jeunes, la vente d’œuvres d’art en ligne continue également de prospérer depuis son impulsion post-covid : rappelons que 84% des acheteurs en ligne estiment que la dématérialisation des ventes continuera de se développer dans les années à venir. 2022 a ainsi été l’année de développement de solutions online innovantes telles qu’Artransfer, plateforme dédiée aux collectionneurs qui simplifie la vente des œuvres de second marché et rend accessible leur achat en proposant la commission la plus basse du marché.

Pierre H. Way pour Artransfer

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Première plateforme de revente d’œuvres d’art contemporain entre particuliers, Artransfer facilite les transactions en proposant un cadre simple, sécurisé et confidentiel. Fondé par des professionnels du marché de l’art, Artransfer offre également un service personnalisé de recherche d’œuvres d’art ainsi que tout un écosystème pour faciliter la gestion de la collection. Rendre le pouvoir à l’amateur d’art, telle est la mission d’Artransfer et de Magda Danysz, Laurent Hassid, Haude Le Roux et Constance Remy, ses co-fondateurs

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