Atos : quatre offres de reprise sur la table

Le géant informatique Atos est en grande difficulté financière. Face à un besoin urgent de liquidités, quatre offres de reprise sont sur la table des dirigeants. Une a déjà été écartée.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 6 mai 2024 à 16h30
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1,2 MILLIARD d'€Atos dispose de quatre offres sur la table pour repartir de l'avant.

Plusieurs offres de reprise pour Atos

Atos, autrefois pilier de la French Tech, se trouve actuellement dans une situation précaire. L’entreprise a besoin d’une injection rapide de capital pour poursuivre ses activités. En réponse, le conseil d'administration annonce avoir reçu quatre propositions de restructuration financière. Ces offres émanent de divers acteurs économiques, incluant des groupes d'actionnaires existants. Parmi eux, le fonds d'investissement de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky en alliance avec le fonds Attestor, et Onepoint en consortium avec l'investisseur Walter Butler. La proposition de Bain Capital, cependant, a été rejetée car elle ne répondait pas aux exigences globales de l'entreprise.

Dans ce contexte complexe, les stratégies varient considérablement. Les créanciers actuels proposent d'injecter immédiatement 1,2 milliard d’euros pour revitaliser Atos, avec une possibilité de convertir une partie de la dette en capital. Daniel Kretinsky, pour sa part, se montre disposé à effacer jusqu’à 4 milliards d’euros de dette. Enfin, Onepoint souhaite prendre le contrôle total de l'entreprise en annulant environ 3 milliards d’euros de dette.

Quel avenir pour l’entreprise ?

L'approche finale choisie aura des répercussions non seulement sur la structure financière d'Atos, mais aussi sur ses actionnaires. En effet, quel que soit le plan de restructuration adopté, il est probable qu'il inclut l'émission de nouvelles actions, ce qui pourrait fortement baisser la valeur des actions existantes.

Parallèlement, Atos continue de discuter avec l'État. Ce dernier exprime son intention de sécuriser ou d'acquérir les divisions les plus stratégiques de l'entreprise, telles que les supercalculateurs ou encore la cybersécurité. Ces discussions sont cruciales car elles pourraient déterminer l'avenir des capacités technologiques stratégiques de la France. Les prochaines semaines sont donc décisives pour l’avenir d’Atos.

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Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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