Banque : Sumeria, le compte courant qui rapporte de l’argent

Sumeria : un compte courant rémunéré à 2%

Lydia vient de lancer Sumeria, sa nouvelle application de banque en ligne qui propose des comptes courants rémunérés. Destinée principalement aux jeunes adultes de 18 à 34 ans, son nouveau service bancaire vise à concurrencer le secteur bancaire traditionnel. « Aujourd'hui, il y a 500 milliards d'euros qui dorment sur les comptes courants des particuliers. Nous devenons ainsi le seul acteur français à rémunérer cet argent », explique Cyril Chiche, président de Lydia. Sumeria offre ainsi 4 % d'intérêts pendant les quatre premiers mois, puis 2 % par la suite, une proposition unique sur le marché français.

L'ouverture d'un compte courant Sumeria est gratuite et s'accompagne d'une carte Visa exemptée de frais de paiement à l'étranger. Les utilisateurs peuvent également opter pour une version premium à 99 euros par an qui offre des plafonds de dépenses plus élevés et des services d'assurance supplémentaires. Et pour étoffer son offre, Lydia propose un programme Sumeria+ à 4,90 euros par mois qui aide les clients à gérer leurs finances avec des fonctionnalités telles que l'épargne à l'arrondi ainsi qu'une rémunération sur les enveloppes budgétaires.

« Faire oublier la banque »

Lydia a captivé l'attention grâce à ses virements instantanés gratuits, attirant ainsi pas moins de 8 millions d'utilisateurs, dont 2 millions sont des clients bancaires. La licorne française, valorisée à 1 milliard d'euros, vise à conquérir 5 millions de clients bancaires d'ici 2027 avec Sumeria. Pour atteindre cet objectif, l'entreprise prévoit d'investir 100 millions d'euros et d'embaucher 400 nouveaux employés d'ici à 2027. Lydia ne s'en cache pas, elle aspire à devenir la première banque numérique européenne d'ici 2030 en commençant par l'Allemagne.

En misant sur la rémunération des comptes courants et des prix attractifs, Lydia espère ainsi attirer une nouvelle clientèle et fidéliser ses utilisateurs actuels. « Aujourd’hui, les livrets sont rémunérés par les banques françaises, mais pas les comptes courants des particuliers. Pourtant, c’est quelque chose de possible depuis 2004 mais dont on a privé les Français pour des raisons de coûts (...) Les acteurs traditionnels, banques en ligne comprises, n'y arriveront pas, car l'activité de dépôt seule ne couvre pas leurs frais de structure », estime Cyril Chiche. Lydia doit relever plusieurs défis pour réussir son expansion : réduire ses coûts de fonctionnement tout en maintenant la qualité des services. Comme le souligne Antoine Porte, co-fondateur et directeur général de Lydia, souligne : « notre objectif est de faire oublier la banque ». « Nous visons la rentabilité en 2025 », renchérit Cyril Chiche.