En coulisses, les discussions autour du futur budget 2025 continuent. Les tractations s’intensifient. Les entreprises cherchent à obtenir des baisses de charges importantes. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, tente de rassurer. Surtout dans un contexte morose.
Budget 2025 : le gouvernement tente de rassurer les entreprises
Le gouvernement veut câliner les entreprises dans le budget 2025
Dans un contexte de tensions budgétaires et de débats intenses autour des finances publiques, Éric Lombard, ministre en charge de Bercy, souhaite ménager les entreprises. Lors d’une interview accordée aux Échos, il a clairement exposé ses priorités sur le budget 2025 : protéger les entreprises, rassurer les ménages, et introduire des mesures pragmatiques pour réduire le déficit public sans alourdir la fiscalité.
Éric Lombard revendique une approche « pro-entreprises et pragmatique ». Il affirme que la surtaxe d’impôt sur les sociétés, initialement prévue pour deux ans, ne serait finalement appliquée qu’une seule année. Ce changement marque un geste fort envers le secteur privé. Selon le ministre, les entreprises sont la source première de richesse d’un pays, une position qu’il entend préserver coûte que coûte dans le futur budget 2025.
Le débat sur les allègements de charges est aussi au cœur des préoccupations gouvernementales. Ces mesures représentent un coût de 80 milliards d’euros dans le budget et contribuent largement au déficit public. Elles font l’objet de discussions approfondies. Toutefois, Éric Lombard souligne que l’accord parlementaire autour d’une baisse de 1,6 milliard serait maintenu, évitant ainsi de fragiliser davantage les entreprises dans un contexte économique incertain.
Des pistes pour réduire le déficit sans pénaliser les ménages
Si les entreprises bénéficient de ce traitement favorable, le ministre s’est aussi voulu rassurant envers les ménages. Il annonce qu’aucune hausse de l’impôt sur le revenu n’est envisagée, permettant à 18 millions de Français de ne pas voir leur charge fiscale augmenter en 2025. Parallèlement, il met en avant une idée polémique : travailler davantage pour préserver le modèle social. Inspirée d’une proposition de Catherine Vautrin, cette mesure impliquerait une journée supplémentaire de contribution gratuite des salariés, susceptible de générer deux milliards d’euros.
« Pour préserver notre modèle de protection sociale, il faut, d’une manière ou d’une autre, travailler plus », a insisté Éric Lombard. Selon lui, si la France atteignait le même taux d’emploi que l’Allemagne, elle pourrait supprimer son déficit. Une déclaration qui provoque des réactions mitigées, notamment sur la faisabilité d’une telle réforme.