Camaïeu souhaite vendre son fichier client, le commissaire-priseur refuse

Après sa liquidation judiciaire, l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu souhaite mettre en vente les données de son fichier client. Le commissaire-priseur, chargé de mener les enchères, vient de refuser.

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 8 décembre 2022 à 10h20
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Camaïeu souhaite vendre son fichier client, le commissaire-priseur refuse - © Economie Matin
4 millions Le fichier contenant 4 millions de données client ne sera finalement pas mis en vente. ©Pixabay

4 millions de données client Camaïeu

Après la liquidation judiciaire de l’enseigne nordiste, une nouvelle phase d’enchères va se dérouler dans les prochains jours. Des tapis de yoga, des vêtements ou encore des mannequins d’exposition seront mis en vente. Camaïeu souhaitait également soumettre aux acheteurs les données de son fichier client. Ainsi, les coordonnées de plus de 4 millions de personnes auraient été mises aux enchères. La pratique pose surtout question. Encore plus en vertu de la loi RGPD sur la protection des données personnelles. Face à la polémique, la CNIL a tenu à rappeler les règles en vigueur.

Pour cela, l’enseigne de prêt-à-porter féminin doit demander le consentement à chaque client présent dans ce fichier. Conséquence de la loi de 2018. En tout cas, la pratique n’est pas illégale mais les contraintes pour recueillir le consentement des ex-clients de Camaïeu ont eu raison de la vente. Le commissaire-priseur s’oppose à mettre à prix le fameux fichier client.

Enchère de départ : 500.000 euros

La mise aux enchères du lot pouvait intéresser un bon nombre d’acheteurs. Mise à prix : 500.000 euros minimum pour récolter les données des clients ayant acheté un vêtement Camaïeu au cours des douze derniers mois. Cependant, malgré cette absence, la vente devrait attirer plusieurs acheteurs potentiels. D’après Le Monde, seuls « 20% » d’entre eux étaient intéressés par ce fichier, déposant une caution de 50.000 euros.

Après la décision du tribunal de commerce, mettant sur le carreau plus de 2.000 salariés, les ventes des stocks ont permis de récolter 3,8 millions d’euros. À l’époque, l’enseigne de destockage Noz s’était portée acquéreur de la majorité des lots. Cette fois, l’identité même de l’enseigne, à savoir les différents noms ou encore les logos seront mises en vente.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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