La canicule de l’été 2025 a marqué l’histoire météorologique française. Selon l’analyse détaillée de Météo-France, cet épisode de chaleur intense, exceptionnel par sa durée et ses records, confirme l’accélération du réchauffement climatique.
Canicule : l’été 2025 parmi les plus chauds jamais enregistrés
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Published on 21 août 2025 6h42
88%Près de 88 % des records des 140 stations de référence datent du XXIᵉ siècle
Du 8 au 18 août 2025, la France a traversé une canicule d’une intensité exceptionnelle. Cet épisode de chaleur, qualifié par Météo-France de 51ᵉ vague de chaleur depuis 1947, a duré onze jours. Ce fut la deuxième vague de chaleur de l’été, après celle de juin, et l’une des plus marquantes par son intensité et par les records de température battus. Les services météorologiques soulignent que si la canicule de 2003 reste inégalée à l’échelle nationale, l’été 2025 figure déjà parmi les plus chauds jamais enregistrés.
Canicule 2025 :11 jours de chaleurs extrêmes en France
L’épisode caniculaire d’août 2025 s’est imposé par sa longévité. Onze jours consécutifs de chaleur extrême ont été enregistrés entre le 8 et le 18 août, selon Météo-France. Cette durée place l’événement au deuxième rang des vagues d’août les plus longues, derrière les seize jours d’août 2003.
L’épisode a conduit les autorités à placer jusqu’à 14 départements en vigilance rouge entre le 11 et le 13 août. La chaleur extrême s’est concentrée sur la moitié sud du pays, où les températures diurnes dépassaient régulièrement les 38 à 40 °C. La nuit n’apportait pas de répit : dans plusieurs villes comme Nice, Perpignan ou Sète, on a observé jusqu’à 11 nuits tropicales, c’est-à-dire des minima supérieurs à 20 °C. Toulouse et Istres en ont connu 10, Nîmes 8, Carcassonne et Montélimar 7, Bordeaux 6.
40 degrés : la nouvelle norme pour les températures estivales
Au cours de la canicule 2025, les seuils extrêmes ont été franchis dans de nombreuses stations. Le 40 °C a été dépassé 32 fois sur le réseau de référence de 120 stations, contre 87 fois en août 2003. Plusieurs records absolus sont tombés : Bordeaux a atteint 41,6 °C, Angoulême 42,3 °C, Bergerac 42,1 °C, Romans-sur-Isère 42,6 °C, tandis que Tarbes a grimpé à 39,9 °C et Saint-Michel-de-Maurienne à 39,7 °C. Selon Le Monde, « sept des 140 stations météo pour lesquelles Météo-France fournit des données ont enregistré un nouveau record lors de cette vague de chaleur ».
Au total, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois 40 °C ou plus entre le 9 et le 12 août. C’est davantage que sur toute la seconde moitié du XXᵉ siècle, qui n’en avait compté que 235. Comme le rappelle le HuffPost, « la canicule d’août 2025 a une sévérité nettement inférieure à celle de 2003 ». Toutefois, l’intensité régionale s’est révélée « proche de 2003 dans le Sud-Ouest ».
L’été 2025, troisième plus chaud depuis 1947
L’analyse des températures de juin à août place l’été 2025 dans le haut du classement historique. L’indicateur thermique national (ITN), qui mesure la moyenne des températures à l’échelle du pays, atteint 22,49 °C au 17 août, provisoirement au 3ᵉ rang derrière 2022 (22,7 °C) et 2003 (23,1 °C).
Météo-France indique également que l’été 2025 cumule 27 jours en situation de vague de chaleur, contre 33 en 2022 et 24 en 2003. De plus, « depuis 1947, on décompte 51 vagues de chaleur en France, dont 17 avant 2000 et 34 depuis 2000 », rappelle l'institution.
La comparaison historique éclaire le phénomène : près de 88 % des records des 140 stations de référence datent du XXIᵉ siècle, dont 78 % sur les dix dernières années. Autrement dit, la multiplication des records de chaleur s’accélère, confirmant la tendance du réchauffement climatique.