Carrefour va instaurer des congés spéciaux pour les femmes

Un pas en avant pour l'égalité au travail pour Carrefour

Carrefour prend une décision inédite en France : instaurer des jours d'absence spécifiques pour les employées concernées par l'endométriose, les fausses couches ou la procréation médicalement assistée (PMA). Ainsi, la mesure sera en vigueur dès l'été 2023. Le PDG du groupe, Alexandre Bompard, affirme que cette mesure est un progrès pour le droit des femmes au travail.

Dans le détail, les femmes souffrant d'endométriose se verront accorder 12 journées d'absence payées par Carrefour. Soit, un jour par mois. Pour en bénéficier, un document attestant d'une situation de handicap reconnue par l'entreprise devra être présenté.

Encore loin du congé menstruel comme en Espagne

En cas de fausse couche, les employées pourront bénéficier de trois jours de congés. Enfin, après l'implantation d'un embryon dans le cadre d'une PMA, les salariées auront un jour. Afin de préserver la vie privée des employées, le motif de l'arrêt ne sera pas inscrit sur les fiches de l'entreprise. Dans le même temps, pour accompagner ces mesures, l'enseigne va lancer une grande campagne de sensibilisation à destination des managers. Cette initiative vise à éviter la stigmatisation des salariées absentes.

Toutefois, Carrefour n'envisage pas de mettre en place un congé menstruel pour le moment. Le débat commence de plus en plus à émerger en France, mais aussi en Europe. Il représente un pas de plus vers l'égalité au travail entre les femmes et les hommes. Plus globalement, des propositions de loi sont en préparation pour créer un congé menstruel, à l'instar du dispositif en vigueur en Espagne. Certaines petites entreprises françaises offrent déjà cette possibilité à leurs employées.