Casino : avant la refonte, entre dettes et prétendants à la reprise

Le groupe Casino, l’un des plus anciens distributeurs français, se trouve au cœur d’une intense lutte de reprise. En toile de fond, une dette massive et une possible alliance entre deux des principaux prétendants à sa reprise.

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Par Benoit Vrignaud Modifié le 16 mai 2023 à 9h21
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6,4 milliards €Le poids de la dette du groupe est estimée à 6,4 milliards d'euros, précipitant la nécessité de sa refonte.

Une bataille de géants pour la reprise de Casino

Le groupe Casino est actuellement aux prises avec une dette considérable qui aiguise les appétits de plusieurs acteurs majeurs du secteur. Moez-Alexandre Zouari, l’un des principaux franchisés, cherche à unir ses forces avec le magnat Daniel Kretinsky pour reprendre le groupe en difficulté. « Le sort de Casino, le plus ancien des grands distributeurs français, ne lui appartient plus », souligne Philippe Escande, éditorialiste économique au Monde.

Zouari propose un modèle d’intégration verticale, englobant toute la chaîne agroalimentaire. Cette stratégie s'appuierait sur les producteurs des 188 coopératives d'InVivo et s'allierait avec Intermarché pour fabriquer des produits de marque distributeurs. Ceux-ci pourraient représenter jusqu’à la moitié des ventes du groupe. Une approche en rupture avec le modèle traditionnel de négociations commerciales avec les industriels indépendants.

Daniel Kretinsky, un acteur clé dans la reprise du groupe

D'un autre côté, Daniel Kretinsky, actionnaire à hauteur de 10 % du groupe Casino, a proposé une augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros. Le but est d'alléger le poids de la dette du groupe, estimée à 6,4 milliards d'euros. Il s’engage à apporter lui-même 750 millions, tandis que Marc Ladreit de La Charrière, proche de Jean-Charles Naouri et actionnaire de Casino, contribuerait à hauteur de 150 millions d’euros. En contrepartie, l’augmentation de capital serait conditionnée à l’abandon de 3,6 milliards de dettes.

Malgré une première réticence, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, fondateurs de Teract, se montrent aujourd'hui plus ouverts à l'idée d'intégrer Kretinsky à leur projet. « Daniel Kretinsky est le bienvenu dans notre projet. Nous l’invitons à investir dans Teract, autant que possible. Nous ne serions pas opposés à ce qu’il devienne actionnaire majoritaire de la nouvelle structure que nous voulons créer », assure Moez-Alexandre Zouari, directeur général de Teract.

Cette situation délicate met en lumière les défis que Casino doit relever pour se libérer de ses dettes et trouver un nouveau souffle. Dans cette bataille, le futur de l'un des plus anciens distributeurs français est en jeu.

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En apprentissage au sein de la rédaction d'Économie Matin.

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