Chèque alimentaire : la promesse de Macron ne sera pas tenue

Le chèque alimentaire, une promesse phare d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022 lorsqu’il a été réélu, devait être un rempart contre l’inflation pour les foyers modestes. Cette initiative devait également être un soutien direct pour l’achat de produits frais et locaux, et donc aider les agriculteurs français en incitant les ménages à acheter local. Mais les promesses du Président de la République ne semblent pas vraiment l’engager…

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 8 janvier 2024 à 9h35
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5,9%L'inflation en 2022 a été de 5,9% en France en moyenne.

Si vous attendiez le chèque alimentaire pour 2023 ou 2024, mauvaise nouvelle : il n’existera finalement pas.

Le chèque alimentaire : une promesse sans engagement ?

Depuis son annonce lors de la campagne présidentielle, le chèque alimentaire a connu de multiples rebondissements. La majorité parlementaire, tout en se disant favorable à un chèque alimentaire encadré, a exprimé des réserves quant à son application. Des préoccupations concernant le nombre de bénéficiaires et les produits éligibles ont été soulevées, avec une attention particulière à ne pas subventionner des produits jugés non sains ou étrangers. Cette complexité a conduit à l'exploration d'alternatives, telles que le "chèque inflation" ou un fonds de soutien aux acteurs de l'aide alimentaire.

Mais une première mauvaise nouvelle était arrivée en avril 2023. L'Assemblée Nationale a alors rejeté une proposition de loi visant à distribuer un chèque de 50 euros à environ 11 millions de personnes, pour un coût total estimé à 6 milliards d'euros.

Bruno Le Maire annonce qu’il n’y aura pas de chèque alimentaire

Pour autant, le gouvernement n’avait pas encore mis un terme à l’idée d’aider les ménages les plus défavorisés à se nourrir correctement et sainement. Du moins, jusqu’à ce dimanche 7 janvier 2024. Interrogé sur le sujet sur France 3, dans l’émission « Dimanche en politique », le ministre de l’économie a douché tous les espoirs des Français.

Bruno Le Maire a clairement annoncé l'abandon de cette mesure, déclarant : « Oublions les politiques de chèques, nous n'en avons pas les moyens aujourd'hui ». La promesse électorale d’un chèque alimentaire d’Emmanuel Macron disparaît donc, malgré la forte hausse des prix des produits alimentaires qu’ont subit les Français depuis la fin de la crise de la Covid-19.

La baisse des prix à la consommation comme justification

S’il a annoncé l’abandon définitif du chèque alimentaire, Bruno Le Maire a exprimé sa confiance quant à la baisse des prix dans le secteur alimentaire en 2024. Il a notamment mentionné des baisses attendues sur des produits spécifiques. « Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation », a-t-il déclaré. Et ce malgré un rebond de l’inflation en décembre 2023 que ce soit en France ou en Europe.

Pour autant, les Français ne vont pas payer moins cher leurs produits alimentaires, ce qui justifierait le maintien de la promesse d’Emmanuel Macron concernant le chèque alimentaire. Les hausses de prix connues depuis deux ans ne seront pas effacées, juge Bruno Le Maire. En somme, s’il y a une baisse de prix, elle ne suffira pas à compenser la hausse des prix. Et donc les courses coûteront toujours plus cher qu’en 2019 ou 2020. Beaucoup plus cher...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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2 commentaires on «Chèque alimentaire : la promesse de Macron ne sera pas tenue»

  • Bruno Le Maire a bien raison : l’Etat surendetté ne peut plus se permettre de telles largesses et même cet Etat devrait couper court sur les 15 à 50 milliards d’euros accordés aux migrants alors même où les Français trinquent tous du manque d’aides de l’Etat via les retraites et les subventions.

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  • Chèque alimentaire, une promesse électorale comme bien d’autres non promises par Macron dans le seul et unique BUT de se faire élire. Or, nous savons tous que les promesses n’engagent que ceux qui les croient comme toujours! Et comme je n’ai jamais cru en Macron, je n’ai jamais voté pour lui.
    Il avait osé dire « ce sera moi ou le chaos » alors que de 2017 à 2022, nous avons lui et le chaos! En quoi, le second mandat serait-il différent? C’est bien pareil avec le Macronisme en phase avec son siècle épris d’individualisme, d’arrogance, d’insuffisance, de « je-sais-tout », de mépris et le tout rempli d’erreurs en pagaille à l’International (une France très mal vue et éjectée de l’Afrique Noire, un France rompue de ses relations avec la Russie dont les relations ont duré trois siècles environ…).
    Au total, Macron, le plus grand fossoyeur de la France, est bien pire qu’Hollande pour la France.

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