Réchauffement climatique : Trump tourne le dos à l’accord de Paris

Alors que la planète a enregistré des records de chaleur en 2024, Donald Trump signe le retrait des États-Unis de l’accord de Paris dès son retour au pouvoir. Un choix aux implications internationales et environnementales critiques.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 21 janvier 2025 à 5h35
Réchauffement climatique : Trump tourne le dos à l’accord de Paris
Réchauffement climatique : Trump tourne le dos à l’accord de Paris - © Economie Matin
10%L’ADEME a chiffré fin 2023 le coût de l’inaction climatique à 10% du PIB

Le 20 janvier 2025, lors de son investiture, Donald Trump a signé un décret retirant immédiatement les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Ce retrait intervient alors que la situation est critique. Le monde a été marqué par des records de températures en 2024, confirmant que la planète est au bord du gouffre.

L’accord de Paris : une réponse mondiale à une crise climatique planétaire

Signé en 2015, l’accord de Paris est le premier pacte international à engager presque tous les États à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C, et idéalement à 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. Il repose sur des contributions nationales définies par chaque État pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Pourquoi cet accord est-il vital ?
  • Réduction des émissions mondiales : chaque État doit établir et mettre en œuvre des plans ambitieux.
  • Solidarité climatique : les pays développés s’engagent à financer les efforts des nations les plus vulnérables.
  • Cadre juridique souple : l’accord laisse aux États la liberté de définir leurs propres engagements, favorisant une large adhésion.

Donald Trump : un retour controversé au climatoscepticisme

Déjà en 2017, lors de son premier mandat, Donald Trump avait quitté l’accord de Paris, le qualifiant de « fardeau économique » pour les États-Unis. En 2025, il renouvelle cette décision, justifiant son choix par des arguments économiques et géopolitiques.

Principales justifications avancées :
  • Protection des industries fossiles : Trump a promis de relancer le charbon et le pétrole, qualifiant ces ressources de « trésors nationaux ».
  • Critique des déséquilibres internationaux : il accuse l’accord de favoriser des pays comme la Chine, premier pollueur mondial.
  • Rejet des engagements financiers : le président a également suspendu les financements destinés aux initiatives climatiques internationales.

Cependant, cette décision soulève une forte opposition. Simon Stiell, chef de l’ONU Climat, a déclaré que ce retrait est « regrettable » mais que « la porte reste ouverte » pour un retour.

2024 : l’année la plus chaude jamais enregistrée

La décision de Donald Trump a de quoi inquiéter. L’impact de la crise climatique est de plus en plus tangible. Selon le service Copernicus, 2024 a été l’année la plus chaude de l’histoire moderne, avec une température moyenne mondiale dépassant 15 °C.

Quelques faits marquants :
  • Température mondiale : hausse de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
  • Europe : une température moyenne de 10,69 °C, soit 2,92 °C de plus qu’en 1850-1900.
  • Océans : température record de 20,87 °C en surface pour un tiers des océans, exacerbée par El Niño.

Les événements extrêmes se multiplient : stress thermique sur 44 % de la planète en juillet 2024, incendies au Canada et en Bolivie, et tempêtes en Europe.

La décision de Donald Trump de quitter l’accord de Paris est d’autant plus inquiétante que son pays lui-même est en train de brûler. En janvier 2025, Los Angeles a été frappée par le pire incendie de son histoire, faisant au moins 27 morts et ravageant des quartiers entiers. 16.000 hectares sont partis en fumée.

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Les conséquences globales du retrait américain : le climat va souffrir

En quittant l’accord de Paris, les États-Unis affaiblissent les efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique. En tant que deuxième pollueur mondial, leur absence envoie un signal négatif à d’autres grandes économies.

Conséquences probables Détails
Ralentissement des engagements Le retrait pourrait inciter des pays comme la Chine ou l’Inde à réduire leurs ambitions.
Renforcement des tensions géopolitiques L’Union européenne et la Chine pourraient accroître leur influence dans les énergies propres.
Risque accru pour les pays vulnérables Les financements américains étaient essentiels pour soutenir les pays en développement.

La décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris intervient à un moment où les signes de la crise climatique sont de plus en plus évidents. Alors que le monde enregistre des records de chaleur et subit des catastrophes naturelles extrêmes, le choix des États-Unis pourrait avoir des répercussions durables. La communauté internationale devra redoubler d’efforts pour compenser cette absence et maintenir le cap sur les objectifs climatiques.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Réchauffement climatique : Trump tourne le dos à l’accord de Paris»

  • TAN

    Le réchauffement climatique est une arnaque !

    Répondre
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