Le Cloud, acteur clé de la décarbonation des entreprises

Nous sommes entrés dans la "décennie décisive" avec des organisations et des gouvernements qui cherchent des solutions pour répondre à cette aspiration. Comme l'a dit John Gardner, un ancien secrétaire américain à la santé : "Nous trouvons les opportunités les plus étonnantes au sein même de problèmes, en apparence, insurmontables". Les défis présentés par le changement climatique sont intimidants, terrifiants même, et pourtant les changements que nous devons tous opérer afin de protéger la planète et devenir plus résilients, nous offrent de fabuleuses opportunités de nous améliorer. Pour de nombreux dirigeants, l'objectif est devenu double : moderniser leurs activités en utilisant davantage d'outils numériques, tout en créant un monde plus durable.

Pour comprendre comment les organisations gèrent la transition, AWS s'est associé à Atos pour réaliser une étude par l’intermédiaire du cabinet Coleman Parkes Research, afin de savoir comment les dirigeants abordent la décarbonation. Ce sont 4 000 dirigeants d’entreprises de plusieurs secteurs (énergie et services publics, services financiers et industrie manufacturière) dans quatre pays européens (France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni) qui ont été interrogés sur les progrès réalisés au cours de ces dernières années : la façon dont ils réduisent les émissions de gaz à effet de serre, les difficultés rencontrées, et la façon dont ils investissent dans la recherche de solutions et envisagent le rôle de la technologie numérique - en particulier le "cloud" - pour progresser dans leur décarbonation.

Les résultats montrent que 80 % des entreprises, tous secteurs et toutes tailles confondues, mesurent actuellement leur empreinte carbone et que la quasi-totalité d'entre elles (96 %) ont fixé des objectifs de réduction des émissions pour diminuer leur impact. 75 % des entreprises européennes sont convaincues de pouvoir atteindre leurs objectifs de durabilité, bien qu'il existe des écarts entre cette conviction et les niveaux de réussite déclarés. En effet, en France, 46% des entreprises considèrent la fragmentation des données comme l’un des principaux obstacles à la réduction de leur empreinte carbone.

Seuls 14 % des dirigeants d'entreprise ont des objectifs de décarbonation étayés par des données scientifiques. Les entreprises ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour mesurer les émissions de manière exhaustive. Sans surprise, les émissions de scope 1 (selon le GHG protocole) provenant des opérations directes liées à l’utilisation d’énergies fossiles, et les émissions de scope 2, y compris l'électricité achetée, sont plus faciles à quantifier et sont mesurées par 76 % des entreprises. Selon l’étude, seulement 9 % des entreprises tentent d'estimer les émissions de scope 3, plus difficiles à quantifier, également appelées émissions de la chaîne de valeur, qui représentent souvent la majorité des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) d'une organisation.

Selon les répondants, les technologies numériques peuvent combler l'écart existant entre les attentes des entreprises en matière de pratiques durables et ce qui correspond à la réalité des activités. Le cloisonnement des sources de données a été cité comme un obstacle empêchant une meilleure gestion des émissions de GES. 75 % des décideurs d'entreprise reconnaissent le rôle de la technologie dans la décarbonation et estiment que leur rapport sur l'impact environnemental pourrait être amélioré via un outil de mesure des émissions.

De manière significative, la majorité des dirigeants (77 %) pensent que les technologies du cloud accélèrent la transition vers le net-zéro de 2 ans ou plus. Le cloud apporte tout d’abord une solution de mutualisation des ressources informatiques et se trouve donc être « le transport en commun de l’IT » en quelque sorte. Par ailleurs, il permet de ne consommer que le ressource dont on a besoin et pas plus. Enfin et surtout, il met à disposition très facilement des outils puissants et innovants (big data, intelligence artificielle, IoT, jumeaux numériques ou encore la simulation) ; il met ces outils à la portée de tous à un prix abordable et sans ticket d’entrée. Tous ces outils, s’ils sont utilisés avec sobriété et responsabilité, aident les entreprises à atteindre les objectifs de durabilité.

Prenons l’exemple de la solution de la société METRON. Cette ClimateTech française de l'efficacité énergétique, a choisi d'héberger ses solutions sur le cloud pour répondre à ses exigences technologiques (big data, IoT, IA…) et accompagner son développement à l’international. La start-up accompagne les entreprises dans la réduction de leur consommation énergétique et de leur empreinte carbone grâce à sa plateforme logicielle SaaS, hébergée sur le cloud AWS. Ainsi, les clients bénéficient d’une solution innovante qui permet de trouver des solutions d'optimisation de la performance énergétique, afin d’atteindre leurs objectifs de décarbonation de manière optimale.

En effet, malgré les apports indéniables du cloud computing (à la demande, élastique, automatisable, abordable, global ...) dès aujourd'hui et dans les années à venir, environ un cinquième des organisations ne l'ont pas encore adopté. Certains chefs d'entreprise commencent à réaliser à quel point technologie et durabilité sont liées. Il nous semble crucial de mettre en place des outils numériques réels, efficaces, précis, dans un esprit de numérique responsable, pour atteindre les objectifs environnementaux à temps. Progresser dans la révolution numérique est un facteur décisif pour les entreprises pour devenir réellement plus durables afin de soutenir la transition écologique de l'Europe.

C'est dans cette optique qu'Amazon a cofondé The Climate Pledge en 2019 : une promesse d'atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2040, soit dix ans plus tôt que l'Accord de Paris. Depuis lors, plus de 400 entreprises ont signé The Climate Pledge.

Nous sommes tous conscients que la signature d'un engagement n'est que le début de la mise en œuvre du changement. La première étape de ce voyage consiste à comprendre où nous en sommes et ce que nous pouvons améliorer. Nous devons tous avoir une vision claire de nos émissions de carbone, nous devons comprendre les obstacles à la décarbonation et nous devons savoir clairement à quoi donner la priorité.