Plus de 500 milliards dorment sur les comptes courants français

Des centaines de milliards d’euros sur les comptes courants

Les comptes courants des Français ont connu des hauts et des bas ces derniers temps. Selon la Banque de France, après une stabilisation au troisième trimestre, les avoirs sur les comptes courants ont diminué en fin d'année dernière. Cette baisse, estimée à 17,2 milliards d'euros entre octobre et décembre 2023, s'explique principalement par une augmentation des dépenses des ménages, exacerbée par l'inflation et la période des fêtes de fin d'année.

Malgré cette diminution, la somme globale présente sur les comptes courants reste considérable, s'élevant à 568 milliards d'euros fin 2023. C’est plus que les sommes dont disposaient, à la même date, les ménages français sur des livrets défiscalisés. Livret A et Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) avaient un encore total de 565 milliards d’euros… mais rapportent 3 % par an.

Les Français puisent dans leurs comptes courants

Cette tendance à puiser dans les comptes courants n'est pas isolée. Elle s'inscrit dans un contexte économique marqué par une inflation persistante, qui, bien que ralentie par rapport aux pics de l'été 2022, continue d'impacter le pouvoir d'achat des Français. L'inflation, à 3,7% sur un an en décembre, et la baisse des salaires réels, soulignent les difficultés rencontrées par les ménages pour maintenir leur niveau de vie.

Le patrimoine financier des Français est énorme

Le patrimoine financier des Français reste néanmoins impressionnant, s'élevant à 6.000 milliards d'euros à fin décembre 2023. Cette somme est principalement investie dans l'assurance vie, les actions non cotées et l'épargne réglementée.

L'année 2023 a notamment vu une forte croissance des livrets d'épargne réglementée, tels que le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), dont la collecte nette a atteint des niveaux record. Sur le seul dernier trimestre 2023, par exemple, les livrets défiscalisés ont vu leur encours grimper de 12,8 milliards d’euros, quand les comptes à terme ont vu leur encours augmenter de 11,1 milliards selon la Banque de France.