Le départ en voiture vers l’Espagne, l’Italie et même la France exige une vigilance de chaque instant. Car les règles de circulation ne se limitent pas à la vitesse, elles varient d’un pays à l’autre, et l’ignorance ne pardonne pas. Au-delà des frontières, le moindre faux pas peut coûter très cher.
Conduire en Europe : ce qu’il faut savoir pour éviter les amendes

Conduire en Espagne : la lampe clignotante qui remplace le triangle
Le 1er janvier 2026, une petite révolution entrera en vigueur pour tous les véhicules immatriculés en Espagne, le triangle de signalisation cèdera la place à une lampe clignotante de type V16. Cette balise lumineuse, posée sur le toit, émet un signal visible à plus d’un kilomètre et transmet automatiquement la géolocalisation du véhicule en panne à la Direction générale du trafic (DGT).
D’ici là, l’ancien triangle reste autorisé, mais le basculement est imminent. Son prix avoisine les 50 euros, et les amendes pour absence de cette lampe peuvent atteindre 200 euros. Selon les autorités espagnoles, cette obligation vise à éviter les accidents sur bande d’arrêt d’urgence en limitant les déplacements à pied sur la chaussée.
France : la panoplie de sécurité toujours aussi contraignante
La France n’est pas en reste. Le gilet haute visibilité est obligatoire pour chaque occupant d’un véhicule qui circule hors agglomération. Oubliez-le, et c’est une amende qui vous attend, même si vous êtes étranger. Le triangle reste de rigueur, sauf s’il vous expose à un danger immédiat.
La fameuse lampe V16 n’est pas encore imposée par la législation française, mais elle est d’ores et déjà recommandée par plusieurs associations d’automobilistes. Les autorités pourraient s’en inspirer dans les années à venir, au nom de la sécurité routière.
Conduire en Italie : les écouteurs interdits
Les conducteurs peu informés risquent gros en Italie. Les écouteurs, oreillettes Bluetooth ou casques sont tout bonnement interdits pendant la conduite, même pour passer un appel. Seul le système mains libres intégré au véhicule est autorisé. L’amende, en cas d’infraction, atteint 165 euros.
Autre particularité locale, les fameuses zones à trafic limité (ZTL), signalées par un panneau peu engageant mais souvent méconnu des touristes. Entrer dans ces zones restreintes sans autorisation, souvent requise à l’avance ou délivrée par l’hôtel, équivaut à un déluge de contraventions, souvent envoyées directement au domicile via le système de coopération européenne.
Des règles qui évoluent… mais pas partout de la même manière
La diversité des exigences en matière d’équipement et de circulation entre les pays frontaliers de la France illustre combien l’uniformisation des règles européennes reste un mythe. Pendant que l’Espagne parie sur l’innovation avec sa lampe V16 connectée, l’Italie serre la vis sur les pneumatiques hors saison, et l’Allemagne, elle, impose toujours une rigueur quasi militaire : triangle, gilet, trousse de secours et alcootest, sans parler de ses zones environnementales strictes.
Les taux d’alcool autorisés varient également : 0,5 g/l en France et en Espagne (0,3 g/l pour les jeunes conducteurs espagnols), et 0,5 g/l en Italie, avec une tolérance zéro pour les novices de moins de trois ans de permis. Les équipements obligatoires diffèrent aussi : gilets et triangles partout, mais extincteurs ou trousses de secours peuvent être requis par les compagnies de location dans certains pays.
