Le déficit de l’État à fin 2024 s’élève à 156,3 milliards d’euros, soit une légère amélioration par rapport aux 173,3 milliards d’euros enregistrés en 2023, annonce Bercy. Les dépenses ont diminué, notamment grâce à la fin des boucliers tarifaires sur l’énergie et à une réduction de la charge de la dette, tandis que les recettes fiscales ont légèrement augmenté. Toutefois, certains postes de dépenses, comme les salaires des enseignants et les dépenses militaires, ont continué de croître.
Déficit : l’ardoise reste conséquente en 2024
Un déficit moins lourd en 2024 grâce surtout à une baisse des dépenses budgétaires
En 2024, le déficit budgétaire de l'État français a été réduit à 156,3 milliards d'euros, une amélioration par rapport aux 173,3 milliards enregistrés en 2023. Cette baisse s'explique principalement par une réduction des dépenses, qui sont passées de 454,6 milliards d'euros à 443,4 milliards en 2024. La sortie progressive des boucliers tarifaires sur l'électricité et le gaz a contribué à cette baisse, tout comme la réduction de la charge de la dette publique, notamment en raison du ralentissement de l'inflation. Les dépenses liées à la dette, notamment l'indexation du capital, ont été allégées, ce qui a permis à l'État de réduire ses dépenses globales.
Cependant, malgré cette baisse générale des dépenses, certains secteurs ont vu leurs coûts augmenter. Les dépenses militaires ont poursuivi leur croissance, et des mesures salariales importantes ont été mises en place, notamment pour les enseignants et la police nationale. Ces hausses sont venues compenser en partie les économies réalisées sur d'autres postes.
Les recettes fiscales se sont stabilisées en 2024
S’agissant des recettes, celles-ci se sont stabilisées en 2024 avec une augmentation modeste des revenus fiscaux. Les recettes fiscales nettes se sont élevées à 325,7 milliards d'euros, en hausse de 2,8 milliards par rapport à 2023. Cette augmentation est en grande partie due à la progression des recettes liées à l'impôt sur les sociétés et à la part de l'État sur la TVA, qui ont connu des hausses respectives de 0,6 milliard et 1,6 milliard d'euros. Cependant, d'autres prélèvements comme l'impôt sur le revenu et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ont enregistré des baisses, ce qui a quelque peu limité la progression globale des recettes fiscales.
Enfin, les recettes non fiscales ont baissé de 1,9 milliard d'euros par rapport à 2023, principalement en raison de la diminution des versements de l'Union européenne dans le cadre du plan de relance. Toutefois, cette baisse a été partiellement compensée par une augmentation des dividendes et des produits du domaine de l'État. Le solde des comptes spéciaux, quant à lui, s'est amélioré de 2,8 milliards d'euros grâce au recouvrement de recettes liées à la TICFE et à la fin des boucliers tarifaires.