Nous vivons une crise économique dont personne ne veut parler. Derrière des indicateurs officiels qui se veulent rassurants, 2025 a révélé une réalité beaucoup plus brutale : multiplication des entreprises en difficulté, transformation accélérée de milliers d’emplois en activités auto-entrepreneuriales précaires, et une récession latente qui irrigue tous les secteurs, y compris celui de la mobilité électrique.
2026 : l’année des ambiguïtés où tout peut basculer pour la mobilité électrique
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Published on 19 décembre 2025 5h00

11%Seuls 11 % des véhicules professionnels immatriculés sont 100 % électriques.
Malgré une croissance solide des ventes de véhicules électriques, les investissements en infrastructures ne suivent plus. Les entreprises achètent des bornes au rabais, sans stratégie concernant leurs futures infrastructures de recharge, sans projection et sans optimisation. On électrifie les usages… mais on oublie qu’il faudra alimenter le système.
Le flou politique et économique autour de la décarbonation n’arrange rien. L’année avait commencé avec un cap relativement clair ; elle se termine dans les ambiguïtés et les contradictions. Ce manque de lisibilité crée un risque majeur : celui de freiner la transformation énergétique du pays.
2026 : une année pivot, peut-être une année de crise
2026 sera “au mieux une année de transition, au pire une année de crise aggravée” avec, potentiellement :
- des fermetures et rachats d’acteurs du secteur de la mobilité électrique, signe d’une consolidation inévitable ;
- une contradiction explosive : plus de voitures électriques mais une infrastructure qui stagne ;
- des stratégies de micro-investissements dans les bornes, au détriment d’une vision systémique pourtant indispensable.
Mais la menace la plus inquiétante vient de l’extérieur : la concurrence chinoise, déjà techniquement en avance et bénéficiant d’un coût de production 30% inférieur, d’un yuan 20% sous-évalué par rapport à l’euro, et d’une capacité d’exécution sans équivalent. Sans réaction rapide, l’Europe va subir une catastrophe industrielle.
Un signal d’espoir
Pour autant, il y a un scénario vertueux : si l’électrification s’ancre réellement dans les usages, elle peut déclencher une spirale positive de réinvestissements, de gains énergétiques et de réduction des importations fossiles, créant un levier fiscal indirect mais puissant.
