Météo-France a publié, le 2 septembre, son bilan climatique révélant que l’été 2025 est le troisième plus chaud depuis le début des relevés. Avec une température moyenne de 22,2 °C, ce palier met en lumière l’intensité croissante des vagues de chaleur. Ce nouvel épisode chaud rappelle que la France doit anticiper davantage les conséquences économiques et sociales du dérèglement climatique.
Été 2025 : troisième plus chaud en France depuis 1900

Un été chaud qui rejoint les records de 2003 et 2022
Selon Météo-France, la température moyenne de l’été 2025 s’élève à 22,2 °C, contre 22,7 °C en 2022 et 23,1 °C en 2003. Cette valeur correspond à une anomalie thermique de +1,9 °C par rapport aux normales saisonnières. Ainsi, l’été 2025 se classe juste derrière les deux épisodes historiques qui avaient profondément marqué la mémoire collective. La fréquence des étés exceptionnellement chauds augmente.
Le Monde a rappelé que la période de juin à août 2025 s’est placée au-dessus des moyennes climatiques nationales. En se hissant sur le podium des étés les plus chauds, la saison confirme l’accélération du réchauffement en France. Comme en 2022, de nombreux secteurs économiques, de l’agriculture au tourisme, ont été directement affectés par la chaleur persistante, renforçant la nécessité d’adapter les pratiques.
Une alerte politique face à l’urgence climatique
Face à ce constat, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré, dans des propos partagés par Citepa, que l’été 2025 « constitue à bien des égards un point de bascule, un de plus ». Par ces mots, elle appelle à sortir de la « cécité collective » et à reconnaître que la multiplication des étés chauds ne peut plus être considérée comme une exception.
Vert.eco souligne que ce troisième été record en deux décennies illustre un basculement durable. Selon le média, « c’est un avant-goût de l’après ». Une projection concrète des conséquences à venir dans un climat où les étés de ce type pourraient devenir la norme. Cette prise de conscience politique et sociétale conditionne la rapidité de l’adaptation des territoires et des filières économiques.
Des impacts économiques amplifiés par la chaleur
L’économie française a été directement exposée à la chaleur intense de l’été 2025. Le secteur agricole a souffert de stress hydrique récurrent, impactant les rendements céréaliers et viticoles. La filière lavandicole a été directement touchée, les producteurs contraints de lancer la coupe près de deux semaines avant le calendrier habituel en raison de la chaleur et du manque d’eau. En Occitanie, la chaleur extrême a frappé de plein fouet les maraîchers, provoquant la perte de 60 à 80 % des récoltes de tomates, certains fruits ayant littéralement brûlé sur pied, peut-on lire sur Europe 1.
Selon Météo-France, les épisodes de canicule ont aggravé la sécheresse des sols, accentuant la vulnérabilité des cultures. Cette situation s’inscrit dans une tendance structurelle où chaque été chaud accentue les pertes agricoles. Parallèlement, le tourisme a subi des pressions nouvelles. Les fortes chaleurs ont freiné la fréquentation de certains sites en journée, tout en favorisant les zones côtières ou montagneuses. Dans les villes, les vagues de chaleur ont aussi provoqué une hausse des dépenses énergétiques liées à la climatisation, ce qui pèse sur les ménages et sur les collectivités.
