Emploi : le géant ExxonMobil va supprimer près de 700 postes

ExxonMobil va supprimer près de 700 emplois

ExxonMobil, géant pétrolier américain, est confronté à des décisions drastiques sur le territoire français. À Port-Jérôme-sur-Seine, en Normandie, l'entreprise annonce l'arrêt de presque toutes ses unités de pétrochimie. Cette cessation d'activités signifie la suppression de 677 emplois, impactant principalement les opérations locales où le groupe et ses filiales jouaient un rôle économique crucial. La cause ? Une compétitivité amoindrie face à des installations étrangères plus modernes et plus performantes, notamment en Chine et aux États-Unis. Ces nouveaux vapocraqueurs à l'étranger peuvent produire jusqu'à cinq fois plus que les installations vieillissantes de Normandie, à des coûts nettement inférieurs.

La fermeture de ces unités est une conséquence directe de pertes financières énormes, dépassant les 500 millions d'euros depuis 2018. La direction souligne l'impossibilité de continuer dans ces conditions. La fermeture prévue marquera la fin d'une ère industrielle à Port-Jérôme.

Stratégie de désengagement et perspectives d'avenir

Parallèlement, ExxonMobil envisage de se désengager d'autres actifs en France. Esso, filiale du groupe, projette de vendre sa raffinerie de Fos-sur-Mer ainsi que ses dépôts à Toulouse et à Villette-de-Vienne. Cette décision, bien que présentée comme indépendante de la situation à Port-Jérôme, s'inscrit dans une logique similaire de réévaluation des actifs moins rentables et de recentrage sur des opérations plus viables.

La cession potentielle à Rhône Énergies, un consortium qui inclut un opérateur de raffineries et un négociant d'énergie, pourrait garantir la préservation des emplois existants. Les 310 employés concernés pourraient ainsi rejoindre cette nouvelle entité. Mais avec la promesse de perspectives d’avenir sur le maintien des emplois à long terme.