Fin du bouclier tarifaire pour les entreprises, début des faillites

Bien évidemment, cette histoire de bouclier tarifaire est d’une stupidité sans borne, puisque vous l’avez tous compris, il s’agit non pas de vendre l’électricité au prix où nous la produisons en France, mais à donner une aide sur le prix de marché à laquelle elle est vendue, aide qui vient évidemment creuser le déficit de notre pays et notre dette de manière totalement artificielle.

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Par Charles Sannat Publié le 24 avril 2023 à 9h56
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280 EUROSLes tarifs de l'électricité pour les PME ont été plafonnés à 280 euros le MWh

Mais, vu que nous avons un gouvernement de nains politiques en Europe incapables d’avoir le courage de faire comme l’Espagne ou le Portugal et de sortir de ce mécanisme délirant de fixation des prix de l’énergie en Europe, et bien ce « bouclier » tarifaire était toujours mieux que rien.

Mais c’est fini !

Prix de l’énergie : le bouclier sur l’électricité ne sera « pour l’instant » pas prolongé pour les entreprises

« Après avoir annoncé la prolongation du bouclier pour les particuliers jusqu’à début 2025, le gouvernement estime qu’une telle mesure n’est pour l’heure pas nécessaire pour les entreprises.

Le bouclier sur les tarifs de l’électricité, prolongé jusqu’à début 2025 pour les particuliers, ne le sera pas « pour l’instant » pour les entreprises, a précisé dimanche 23 avril le ministre délégué à l’industrie, Roland Lescure. « L’électricité [et] le gaz ont beaucoup baissé (…) Donc aujourd’hui, les entreprises n’ont pas besoin d’aide », a-t-il estimé, tout en ouvrant la porte à une « clause de revoyure » en fin d’année.

« Aujourd’hui, on a un calendrier qui nous est dicté par l’Europe sur les entreprises, qui nous autorise à mettre en place ce qu’on appelle le guichet jusqu’à fin 2023 », a-t-il expliqué sur le plateau de « Dimanche en politique » sur France 3. « Evidemment, comme on l’a fait l’année dernière, si à l’automne, on se rend compte qu’on en a besoin, on le fera et on le fera dans un cadre européen, c’est normal », a poursuivi le ministre.

Le gouvernement a annoncé vendredi sa décision de protéger un an de plus les ménages en prolongeant le bouclier tarifaire mis en place en octobre 2021 pour limiter les hausses de factures d’électricité, alors qu’il était initialement prévu jusqu’à fin 2023. La hausse du tarif réglementé de l’électricité, plafonnée par l’Etat grâce à des subventions, a été de 4 % en 2022 et 15% en 2023″.

Les prix ont beaucoup baissé… et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu…

Et moi je m’appelle Gertrude ! C’est sûr que nous avons connu des hausses de x10, alors quand la hausse n’est que de x3, cela a beaucoup baissé, mais cela reste impayable pour de nombreuses entreprises, qui fermeront.

Elles fermeront parce qu’après avoir payé les factures il ne restera pas grand-chose, et certainement pas de quoi compenser le travail qu’il faut fournir ni les efforts nécessaires.

Alors quitte à ne pas être riche, autant ne pas se tuer à la tâche.

C’est cela qu’il va se produire.

Toutes les entreprises qui étaient trop fragiles ont déjà mis la clef sous la porte ou cessé leur activité.

Maintenant avec une hausse aussi durable de l’énergie, nous allons attaquer de nouvelles entreprises et nous allons enkyster bien évidemment l’inflation.

Ma sœur se plaignait hier soir du prix de la crêpe qui ne cessait de monter en me disant que la pate à crêpe ne coûte rien.

Sauf que ce qui était vrai ne l’est plus.

Les crêpes ne coûtaient rien.

Aujourd’hui, entre les charges sociales et de personnel très élevées, l’inflation sur les produits alimentaires de la farine aux œufs, sans oublier bien évidemment le loyer toujours plus cher, et bien évidemment le prix du gaz ou de l’électricité pour faire cuire la crêpe, désormais, une crêpe cela coute cher à fabriquer et donc à acheter… et ce n’est pas terminé.

Le choc des prix de l’énergie n’a pas encore donné tout son potentiel d’inflation.

Cela va continuer encore deux ans.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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