Greenwashing : l’UE ne veut plus d’étiquetage trompeur pour le consommateur

Face à la multiplication des étiquettes mensongères, les eurodéputés montent au créneau. Leur cible ? Le greenwashing, cette pratique où les entreprises se parent de vertus écologiques qu’elles n’ont pas.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 13 mars 2024 à 11h00
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Greenwashing : les eurodéputés mettent fin à la mascarade de certaines entreprises

Les eurodéputés passent à l'action contre le greenwashing. Fatigués de voir des étiquettes qui promettent monts et merveilles écologiques sans fondement réel, ils proposent des mesures strictes. L'objectif ? Assurer que les affirmations des entreprises sur leurs produits soient vérifiables et honnêtes. « Assez des mensonges ! », clament-ils, prêts à instaurer des règles claires pour protéger les consommateurs et la planète. Cette directive avait été présentée en mars 2023 par la Commission européenne. C'est la première fois qu'un texte européen vise directement les pubs parfois mensongères des entreprises.

Le greenwashing ne se limite pas à quelques cas isolés ; c'est une tendance lourde qui induit en erreur les consommateurs soucieux de l'environnement. Les eurodéputés veulent mettre en place un système où chaque affirmation écologique devra être étayée par des preuves tangibles. Fini le temps où les expressions « biodégradable », « respectueux de l'environnement » ou « 100% naturel » pouvaient être apposés sur les produits sans contrôle.

En cas d'infraction, l'amende pourrait être salée 

Cela a été voté le 12 mars 2024 par les eurodéputés, avec 467 voix pour, 65 contre et 74 abstentions. En imposant des critères stricts pour les affirmations écologiques, cela va forcer les entreprises à être plus transparentes sur leurs pratiques. C'est une invitation à repenser leur impact environnemental et à adopter des pratiques plus vertes. Pour les consommateurs, c'est la promesse d'une information claire et fiable. Et en cas d'infraction ? L'entreprise pourrait être sanctionnée d'une amende à hauteur de 4 % de son chiffre d'affaires ! 

Pour les consommateurs, c'est une assurance que leur pouvoir d'achat contribue réellement à la protection de l'environnement. À noter qu'en 2020, Bruxelles a scruté 150 allégations écologiques sur des produits variés comme les textiles, les cosmétiques et les appareils électroménagers. Le verdict ? Plus de la moitié, soit 53%, étaient floues, mensongères ou sans preuve. Pire encore, 40% n'avaient aucun fait concret pour les soutenir. Les ONG environnementales saluent un texte « mettant fin au Far West » du marketing vert.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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