L’Insee vient de publier ses nouveaux chiffres sur l’immigration en France : 6 millions d’étrangers vivent aujourd’hui sur le territoire, soit 8,8 % de la population. Des données précises qui contredisent souvent les perceptions et replacent la France en dessous de la moyenne européenne.
Immigration : moins de 9 % des habitants de France sont étrangers

Publié le 7 octobre 2025, le rapport de l’Insee offre un panorama complet de l’immigration en France. Selon l’institut, au 1ᵉʳ janvier 2024, 6,028 millions d’étrangers vivaient dans l’Hexagone, représentant 8,8 % de la population totale.
Un état des lieux précis de la population étrangère en France
Au 1ᵉʳ janvier 2024, la France compte 6,028 millions d’étrangers, soit 8,8 % de la population, indique l’Insee dans sa note officielle publiée le 7 octobre 2025. Cette proportion reste modérée au regard des chiffres européens, mais elle progresse légèrement par rapport à la décennie précédente. L’institut précise que 5,139 millions d’entre eux sont nés à l’étranger, tandis qu’environ 890 000 sont nés en France, majoritairement des enfants de parents étrangers. Cette distinction, souvent mal comprise, rappelle qu’un étranger n’est pas nécessairement un immigré.
L’Insee souligne par ailleurs qu’au 1ᵉʳ janvier 2024, 11,3 % de la population française est composée d’immigrés — c’est-à-dire de personnes nées à l’étranger, qu’elles soient françaises ou non. Autrement dit, les immigrés sont plus nombreux que les étrangers, puisque nombre d’entre eux ont depuis acquis la nationalité française. Selon la même étude, 7,726 millions de personnes immigrées vivaient en France début 2024. La France attire, mais elle intègre aussi, par la naturalisation ou la naissance sur le territoire.
Immigration : une France en dessous de la moyenne européenne
L’un des points majeurs du rapport est la comparaison avec les autres pays de l’Union européenne. L’Insee note que la part des étrangers dans la population française (8,8 %) demeure inférieure à la moyenne européenne (9,6 %). L’écart se creuse même avec plusieurs voisins : l’Allemagne affiche 14,5 % d’étrangers, la Belgique 13,8 %, et l’Espagne 13,4 %. Cette position place la France parmi les pays de l’Ouest européen les moins marqués par la présence étrangère, malgré une visibilité médiatique souvent inverse.
Cette comparaison remet en perspective les discours alarmistes qui évoquent une explosion de l’immigration. En réalité, la France reste au cœur de la moyenne européenne, légèrement en retrait, et stable dans le temps.
Immigration en France : une évolution modérée mais continue
Sur le long terme, la tendance révèle une hausse modérée du nombre d’étrangers. En 2023, la population étrangère s’élevait à 5,6 millions de personnes, soit 8,2 % de la population totale. En un an, la progression atteint environ 400 000 personnes tous pays confondus. L’Insee explique cette évolution par les arrivées de 347 000 immigrés en 2023, contre 234 000 en 2006, un flux en hausse régulière depuis vingt ans. Mais cette croissance reste proportionnelle à l’augmentation globale de la population, ce qui limite l’impact démographique réel.
Les origines des immigrés restent stables : 47,7 % sont nés en Afrique et 32,3 % en Europe, selon les données de 2023 . Ces chiffres confirment que la majorité des étrangers viennent d’espaces historiquement liés à la France, notamment le Maghreb et l’Union européenne.
