Avec Iroko Atlas, la société de gestion Iroko entend reproduire le succès de Iroko Zen en inaugurant une SCPI sans frais de souscription, mais entièrement tournée vers l’international. L’ambition ? Cap sur des rendements robustes en dehors des frontières françaises, grâce à une stratégie granulaire et une politique d’acquisition déjà amorcée.
Iroko Atlas : la nouvelle SCPI 100 % internationale lancée en 2025
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Published on 26 novembre 2025 14h14
Une SCPI née en 2025 avec une stratégie sans ambiguïté
Depuis le 1ᵉʳ décembre 2025, Iroko Atlas est ouverte à la souscription. Le prix d’entrée est fixé à 200 euros par part, pour un ticket minimum de 5 000 euros. Fidèle à la philosophie développée avec Iroko Zen, la SCPI ne prélève aucun frais de souscription, un positionnement atypique qui constitue l’une de ses signatures. Mais c’est surtout son choix géographique qui marque une rupture : comme le précise Iroko dans sa documentation officielle, « Iroko Atlas investit exclusivement hors de France, dans des zones offrant des conditions d’investissement attractives ».
Cela signifie que l'intégralité des actifs sera localisée à l'étranger, en Europe occidentale, mais aussi de manière opportuniste en Europe centrale et en Amérique du Nord. D’un point de vue sectoriel, la SCPI opte pour une diversification équilibrée : bureaux, logistique, commerce, santé, hôtellerie, et même infrastructures vertes figurent parmi les cibles d’investissement. Comme sa grande sœur Iroko Zen, elle privilégie les actifs entre 1 et 10 millions d’euros, souvent ignorés par les acteurs institutionnels de grande taille.
Un lancement fulgurant et des premiers actifs concrets
Avant l’ouverture grand public, Iroko Atlas a connu deux phases de pré-commercialisation dites « Sponsors ». Durant la première, la décote était de 9 %, soit un prix de part à 182 euros, avec une enveloppe de 20 millions d’euros intégralement souscrite en quelques heures. La deuxième phase, à 192 euros, a rencontré un engouement similaire. Au 3ᵉ trimestre 2025, la capitalisation de la SCPI atteignait déjà 30,27 millions d’euros, bien que le portefeuille n’abrite à cette date qu’un seul actif, d’après Louve Invest.
Un chiffre révélateur de l’intérêt suscité malgré un démarrage encore embryonnaire. Côté acquisitions, Iroko Atlas ne s’est pas contentée d’annonces. En novembre, elle a concrétisé un premier achat à Dublin : un supermarché Tesco situé au rez-de-chaussée d’un ensemble résidentiel neuf, dans le quartier en développement de Citywest. Un second bien a été acquis au Royaume-Uni, dans le centre-ville de Harrogate, confirmant sa volonté d’ancrer rapidement sa présence en Europe.
Un objectif de rendement ambitieux, mais des défis à relever
Comme Iroko Zen, la nouvelle SCPI Iroko Atlas affiche un objectif clair : 6,5 % de rendement net annuel visé, assorti d’un TRI cible de 7 % sur dix ans, selon les documents officiels relayés par Louve Invest. La durée de vie statutaire s’établit à 99 ans, avec un horizon de placement recommandé de 10 ans. Mais ces projections, aussi séduisantes soient-elles, s’accompagnent de risques spécifiques.
L’exposition totale à des marchés étrangers implique une sensibilité aux taux de change, une vulnérabilité géopolitique importante, et des enjeux juridiques liés aux régulations locales. À cela s’ajoute un niveau de diversification encore limité, le portefeuille étant en phase de construction.
Une suite logique après Iroko Zen : même ADN, cap différent
Fondée en 2020, Iroko Zen s’était imposée comme une pionnière en supprimant les frais d’entrée tout en assurant une diversification immobilière solide. En lançant Iroko Atlas en 2025, Iroko capitalise sur cette expertise mais choisit une trajectoire plus audacieuse : zéro France, 100 % international, et un spectre élargi d’actifs immobiliers.
Ce virage correspond aux attentes d’une génération d’investisseurs en quête de rendement ajusté au risque, de diversification hors de la zone euro, et de produits accessibles dès 5 000 €, sans les coûts traditionnellement associés aux SCPI. Dans un environnement où les SCPI patrimoniales classiques peinent à maintenir leur attractivité, Iroko Atlas pourrait bien incarner le renouveau stratégique de la pierre‑papier.