La redistribution réduit les inégalités sociales

Pour les plus de 60 ans, les mécanismes de redistribution sont particulièrement bénéfiques en raison des pensions de retraite et d'un accès proportionnellement plus élevé aux prestations de santé que chez les plus jeunes. Dans le cas des ménages les plus modestes, plus de 95% d'entre eux sont des bénéficiaires nets des systèmes de redistribution. L'Insee a également révélé que la redistribution permet une réduction significative des inégalités de revenus en France. Avant la redistribution, les 10% de ménages les plus aisés touchaient en 2019 environ 130.000 euros par an, soit 18 fois plus que les 6.980 euros perçus par les 13% de ménages les plus pauvres.

Les principaux bénéficiaires de la redistribution

Après la prise en compte de tous les prélèvements et prestations, ce ratio tombe à un facteur de trois, les ménages les plus aisés recevant 78.480 euros et les plus pauvres 25.330 euros. L'efficacité de ces mécanismes ne s'arrête pas là. L'étude indique également que la redistribution atténue les écarts de revenus entre les couples et les femmes vivant seules, qu'elles aient ou non un enfant. Le revenu avant transferts des cadres, travailleurs indépendants et chefs d'entreprise est en moyenne 2,7 fois plus élevé que celui des ouvriers. Ce chiffre chute à 1,7 fois après les transferts.

L'atténuation des écarts de revenus

En utilisant une définition élargie de la redistribution qui intègre les taxes, les cotisations et les services en nature tels que la santé et l'éducation, l'Insee a mis en évidence l'impact majeur de ces mécanismes sur les inégalités sociales. Selon l'institut des statistiques, 57% de la population française sont des bénéficiaires nets de ces mécanismes, avec 13% des plus aisés bénéficiant nettement de la redistribution. Bien que le système ne soit pas sans critiques, les chiffres indiquent un impact significatif sur l'atténuation des inégalités en France.