Comment amplifier les économies d’énergie ? Le télétravail pourrait aider à faire des gains supplémentaires, mais à une condition : fermer purement et simplement les bureaux pendant une journée. Explications.
Le télétravail peut aider à réaliser des économies d’énergie, à une condition
Des millions de Français ont pu expérimenter, et peut-être adopter, le télétravail à la faveur de la crise sanitaire et des confinements. Une étude de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et de l'IFPEB (Institut français pour la performance du bâtiment) réalisée depuis novembre 2022 dans des sites publics comme des ministères, montre comment le télétravail peut participer aux économies indispensables lorsque les prix de l'énergie flambent… Et quand la production ne suit pas la demande. L'étude, réalisée auprès de 100 agents aussi bien au bureau qu'à domicile et leur transport montre que l'impact du télétravail est très faible lorsque plusieurs salariés ne sont pas au bureau.
Fermer les bureaux
Dans ce cas, l'impact est même qualifié de « négligeable », les économies d'énergie réalisées relevant dès lors de la sobriété sur place, notamment la baisse du chauffage. En revanche, lorsque les bureaux sont fermés une journée entière et que tous les agents travaillent à domicile, alors le potentiel de gain est bien plus substantiel, de l'ordre de 20 à 30%. Pas besoin de chauffer des bureaux quand il n'y a personne sur place ! L'étude note d'ailleurs que les bâtiments les plus intéressants en matière d'économie d'énergie sont ceux qui associent une faible performance énergétique avec une faible densité d'occupation.
Le télétravail, un outil pour consommer moins d'énergie
Quant à l'effet rebond, c'est-à-dire la consommation d'énergie des télétravailleurs, il est de très faible ampleur : 1,4 kilowattheure en moyenne par jour à domicile. Le gain dans les transports est également significatif, entre 5 et 15 kWh. Il est d'autant plus élevé en région qu'à Paris. En région, les temps de transport sont généralement plus longs et les salariés utilisent moins souvent les transports en commun.